Les chimistes, chercheurs, inventeurs et industriels, se sont groupés dans des associations ou unions, nationales et internationales, ils se sont dotés d’écoles spécifiques ou pluridisciplinaires, au sein desquelles se sont transmis des questionnements, se sont échangées des solutions, ont été discutées des idées, proposées des améliorations et mis en commun des moyens de les réaliser. Ces groupements ont souvent consigné les travaux de leurs membres dans des revues qui en assuraient la diffusion et grâce auxquelles nous avons accès à ce passé.

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Mots-clés : Schutzenberger, Gautier, école professionnelle de Mulhouse, Collège de France, école municipale de physique et de chimie de la ville de Paris, acide hydrosulfureux, substances albuminoïdes

Cette Revue vient d’être fondée par Paul Schutzenberger (1829-1897) et le comité de rédaction demande à son ami Armand Gautier (1837-1920) d’écrire une notice. Paul Schutzenberger, né à Strasbourg, commence des études de médecine dans cette ville mais c’est la chimie qui l’attire. Après un passage à Paris auprès de Jean-François Persoz (1805-1868), il est nommé à l’École professionnelle de Mulhouse, passe quelques mois à Giessen (Hesse) auprès de Justus von Liebig (1803-1873), revient à Paris comme préparateur au Collège de France puis il devient directeur-adjoint au laboratoire de chimie des Hautes Études à la Sorbonne. Armand Gautier occupe le poste de sous-directeur de ce laboratoire en 1869, c’est là que commence leur amitié. Paul Schutzenberger participe à la défense de Paris durant la guerre franco-prussienne de 1870-1871. En 1876, le voilà professeur de chimie minérale au Collège de France et en 1882, il prend la direction de l’école municipale de physique et de chimie de la ville de Paris lors de sa création en 1882, de nos jours, c’est l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (ESPCI ParisTech). Il est membre des Académie de médecine et de sciences. Armand Gautier souligne ensuite divers éléments de son œuvre. Il rappelle d’abord ses travaux en chimie appliquée sur les colorants puis ceux très nombreux dans le domaine de la chimie organique ainsi qu’en chimie minérale. Il découvre l’acide hydrosulfureux en 1869 qui a de nombreuses applications industrielles. Mais d’après Armand Gautier, ce sont les travaux sur les substances albuminoïdes qui placent Paul Schutzenberger au premier rang. Paul Schutzenberger a aussi écrit de nombreux ouvrages.

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Auteur(s) : Armand Gautier (1837-1920)
Source : Paul Schutzenberger, Revue de physique et de chimie et de leurs applications industrielles, Paris A1, n°9 (1897), pp. 417-433
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Mots-clés : Schutzenberger, école municipale de physique et de chimie de la ville de Paris

Cet article retrace la vie de Paul Schutzenberger (1829-1897). Ce chimiste a occupé différents postes et en particulier il a été directeur de l’école municipale de physique et de chimie de la ville de Paris lors de sa création en 1882, de nos jours, c’est l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (ESPCI ParisTech). Il était aussi membre de l’Académie de médecine et de l’Académie des sciences. Ses travaux portaient sur la chimie organique et principalement sur les matières colorantes.

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Auteur(s) : Paul Jorde
Source : Nécrologie : le professeur Schutzenberger,  La science illustrée, Paris n° 504 (1897), pp. 127-128, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : Schutzenberger, société industrielle de Mulhouse, colorants

Paul Schutzenberger (1829-1897) a commencé ses travaux à Mulhouse sur les matières colorantes naturelles, ils sont parus dans le Bulletin de la Société industrielle. Il a été appelé à Paris dès 1865 et a été membre de l’Académie des sciences en 1888.

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Auteur(s) : Albert Scheurer (1848-1924)
Source : Société industrielle de Mulhouse, Le Moniteur scientifique du Docteur Quesneville, Paris (1897)  sér. 4 , t. 11, 2e partie, 50e volume, 41e année, p 705, disponible sur le site gallica.bnf.fr
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Mots-clés : Georges Ville (1824-1897), agronomie, engrais

Georges Ville est né à Pont-Saint-Esprit en 1824. Il gagne Lyon où il devient préparateur en pharmacie, il est ensuite interne des hôpitaux de Paris (Hôtel-Dieu). Mais, il ne va pas poursuivre la carrière qui semble s’offrir lui. Au carrefour de la chimie et de la botanique, la physiologie végétale l’intéresse, il devient préparateur de Jean-Baptiste Boussingault, chimiste et agronome, au Conservatoire National des Arts et Métiers, puis, en 1852, professeur à l’Institut national agronomique de Versailles et, en 1857, professeur de physique végétale au Muséum national d’Histoire naturelle la chaire ayant été créée spécialement pour lui. Il crée en 1860 le champ d’expériences de Vincennes. Il a contribué au développement des engrais chimiques et donné une explication de l’assimilation de l’azote atmosphérique par les plantes légumineuses. Il a été soutenu au cours de sa carrière par Napoléon III.

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Auteur(s) : Jean-Paul Legros
Source : Bull. Acad. Sci. et Lettres de Montpellier, tome 27 (1996) pp. 117-134
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Mots-clés : laboratoires, archives

On commémore en 2015 le tricentenaire de la mort de ce chimiste auteur d’un cours de chimie réputé dans toute l’Europe. L’auteur a retrouvé dans différents sites d’archives des informations sur la localisation de laboratoires où a exercé Nicolas Lemery (1645-1715) et les dates auxquelles il les a occupés, à l’Hôtel de Condé, rue Galante, rue Saint-Jacques et rue Saint-André-des-Arts. On peut reconstituer l’allure de ces ateliers grâce à des gravures et peintures contemporaines et répartir les œuvres, livres ou préparations, de Lemery entre ces différents habitats.

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Auteur(s) : Maurice Bouvet (1885-1964)
Source : Les laboratoires parisiens de l’apothicaire-chimiste Nicolas Lemery, Revue d’histoire de la pharmacie, 38e année, n° 126 (1950) pp. 124-139
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Mots-clés : presse scientifique, eaux minérales, cours de chimie, débats, préparations chimiques

Jusqu’au XIXe siècle les chimistes conjuguent leur passion pour la chimie avec l’exercice d’une profession de santé. Cet article recense les périodiques dans lesquels ils publient leurs travaux et se renseignent sur les avancées de la chimie.

Jusqu’à la parution des Annales de chimie, le Journal de médecine, chirurgie, pharmacie &c., fondé en 1754, est le journal des chimistes français. On y trouve l’annonce et la critique des nouveaux livres de chimie et des thèses. L’analyse des eaux minérales naturelles et artificielles est un sujet de grand intérêt. Le Journal est aussi un lieu de débats, parfois féroces, les frères Guillaume (1703-1770) et Hilaire (1718-1779) Rouelle s’opposent à Antoine Baumé (1728-1804) et Pierre Macquer (1718-1784). On échange des recettes de préparations chimiques. On s’informe sur les institutions et les sujets de concours. On annonce les cours privés et publics.

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Auteur(s) : Josette Fournier
Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 94e année, n° 350 (2006) pp. 205-220
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Mots-clés : IUPAC, règles de Genève

Tout composé chimique doit avoir un nom qui lui soit propre et qui permette de retrouver sa structure. L’auteur parcourt les tentatives pour établir une nomenclature chimique universelle et rationnelle depuis Pierre-Joseph Macquer (1718-1784) et Antoine Baumé (1728-1804) jusqu’à Louis Bernard Guyton de Morveau (1737-1816), Claude Louis Berthollet (1748-1822), Antoine François Fourcroy (1755-1809) et Antoine Laurent de Lavoisier (1743-1794). En 1920 fut créée l’Union internationale de chimie pure et appliquée (UICPA, en anglais IUPAC) qui se dotait d’une commission de nomenclature de chimie inorganique chargée des indispensables révisions et mises-à-jour. En 1889 la multiplication des produits organiques exigeait l’élaboration de règles pour l’appellation de ces composés. Un document découvert par Georges Kersaint attribue à Maurice Hanriot (1854-1933), secrétaire général de la Société chimique de Paris, l’initiative de ce projet. Un premier lot incomplet de règles dites de Genève fut alors rédigé en 1892 par une commission présidée par Charles Friedel (1832-1899). L’IUPAC a pris la suite.

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Auteur(s) : Georges Kersaint
Source : Aperçu sur les nomenclatures en chimie, Revue d’histoire de la pharmacie, 56e année, n° 199 (1968) pp. 203-206
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Mots-clés : Béhal, chimie organique, nomenclature, théorie atomique, mécanismes réactionnels, rétrosynthèse

Pierre Julien écrit une biographie d’Antoine Baumé (1728-1804), ses origines familiales, sa formation et son parcours de chimiste apothicaire d’officine et de fabricant, son action à l’Académie, son goût pour les polémiques. De 1757 à 1773, Baumé tint avec Pierre Joseph Macquer (1718-1784) un cours payant de chimie expérimentale. Expérimentateur sagace et théoricien discutable, il a exposé le résultat de ses recherches dans des ouvrages réputés.

L’article est accompagné d’un beau portrait.

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Auteur(s) : Pierre Julien
Source : Antoine Baumé : la vie et l’homme, Revue d’histoire de la pharmacie, 67e année, n° 240 (2007) pp. 11-22
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Mots-clés : Antoine-François de Fourcroy, généalogie, révolution, empire, Lavoisier, réforme instruction publique

Cet article décrit successivement la généalogie d’Antoine-François de Fourcroy, sa vie son caractère, ses relations avec Lavoisier et son œuvre scientifique. Il présente également les grandes missions de ce chimiste qui fut aussi un homme politique et son rôle dans la rénovation de l’instruction publique en France pendant la révolution et l’empire.

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Auteur(s) : Georges Kersaint
Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 55e année, n° 195 (1967) pp. 589-596
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Mots-clés : Antoine-François de Fourcroy, Collège de Pharmacie, réforme des enseignements, Directoire, Empire

Après une présentation du Collège de Pharmacie issu de la volonté de Louis XVI de mettre un terme aux débats orageux qui opposaient apothicaires, médecins et épiciers, l’auteur montre l’apport de Fourcroy pour l’établissement des Écoles de santé et la réorganisation du Collège de Pharmacie. Puis il donne une biographie synthétique du chimiste présentant ses travaux, et aussi ses ouvrages et enseignements. Enfin, l’action comme homme politique de celui qui est suppléant de Marat à la Convention en 1792 et lui succède en 1793 est présentée montrant clairement son rôle dans la réforme des enseignements pendant le Directoire et sous Napoléon I.

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Auteur(s) : Claude Viel
Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 91e année, n° 339 (2003) pp. 377-394
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