Les chimistes, chercheurs, inventeurs et industriels, se sont groupés dans des associations ou unions, nationales et internationales, ils se sont dotés d’écoles spécifiques ou pluridisciplinaires, au sein desquelles se sont transmis des questionnements, se sont échangées des solutions, ont été discutées des idées, proposées des améliorations et mis en commun des moyens de les réaliser. Ces groupements ont souvent consigné les travaux de leurs membres dans des revues qui en assuraient la diffusion et grâce auxquelles nous avons accès à ce passé.

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Mots-clés :  garance, alizarine, matières colorantes, orcéine, asparagine, caféine, codéine, cantharidine, pharmacie militaire, fabrique, École polytechnique, École de pharmacie
Pharmacien militaire sous l’Empire, Robiquet est l’un des talentueux élèves de Nicolas Vauquelin (1763-1829) dont il épousa aussi l’intérêt pour l’industrie des produits chimiques et qu’il suivit à l’Ecole de pharmacie de Paris (1811). De l’inventaire après décès, l’auteur extrait d’intéressantes informations sur les 508 volumes de sa bibliothèque.

On doit à Robiquet l’isolement du principe colorant de la garance avec Colin, celui de l’orcéine, de la cantharidine, de l’asparagine, de la glycyrrhizine (réglisse), de l’amygdaline, de la codéine et de la caféine. Il améliore le procédé d’extraction de la strychnine. Une abondante bibliographie donne accès aux publications originales de cet habile pharmacien-chimiste de la première moitié du XIXe siècle.

Auteur(s) : Christian Warolin
Source : De la photographie à la chrysothérapie : le sel de Fordos et Gélis, Revue d'histoire de la pharmacie, 87e année, n° 323 (1999) pp. 347-354
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Mots-clés : pharmaciens, daguerréotypes, photographie argentique, fixateur, sel de Fordos et Gélis, tétrathionate de sodium, chrysothérapie
La vulgarisation et le perfectionnement de la photographie argentique ont occupé l’actualité scientifique à partir de 1839. La fixation des images fut l’un des grands sujets de recherche.

Ce sont deux pharmaciens français, Gélis (1815-1882) et Fordos (1816-1878), qui isolèrent un sel cristallisé du fixateur mis au point par Fizeau (1819-1896) et qui l’identifièrent comme un aurothiosulfate de sodium. Le physiologiste danois Hölger Christian Möllgaard (1885-1973), lui, découvrit des propriétés thérapeutiques dans le traitement de la tuberculose dans les années 1920, propriétés qui furent exploitées jusqu’en 1945.

Auteur(s) : Guy Devaux
Source : De la photographie à la chrysothérapie : le sel de Fordos et Gélis, Revue d'histoire de la pharmacie, 87e année, n° 323 (1999) pp. 347-354
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Mots-clés : publicité, Marie-Rose, vermifuge Lune, vin de Frileuse, Thé des Familles
Certaines spécialités pharmaceutiques populaires ont eu une longue vie dans les armoires familiales. L’auteur explique comment sont nés, avec la participation de Robert Desnos, les noms de marque de produits commercialisés par les herboristes Armand et Camille Salacrou.
Auteur(s) : Thierry Lefebvre
Source : La mort parfumée des poux. Petite archéologie de la publicité pharmaceutique radiophonique, Revue d'histoire de la pharmacie, 90e année, n° 336 (2002) pp. 647-665
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Mots-clés : apothicaire, pharmacologie, Gilles-François Boulduc, sel de Glauber, sel de Seignette, sel d'Epsom, sublimé corrosif
Gilles-François Boulduc (1675-1742), fils de Simon, est un célèbre apothicaire royal qui s’est intéressé aux eaux minérales, au sel de Glauber (sulfate de sodium hydraté), au sel polychreste de Seignette (tartrate double de sodium et de potassium), au sel d’Epsom (sulfate de magnésium) et à la préparation du sublimé corrosif (chlorure mercurique).

 Il a publié un Essai d’analise (sic) des plantes.

Auteur(s) : Christian Warolin
Source : La dynastie des Boulduc, apothicaires à Paris aux XVIIe et XVIIIe siècles [suite], Revue d'histoire de la pharmacie, 90e année, n° 335 (2002) pp. 439-450
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Mots-clés : enseignement, matière médicale, livres, Nicaise LeFebvre, Christophe Glaser, Nicolas Lémery, Antoine Baumé, Pierre Joseph Macquer, Antoine Fourcroy, Jardin du Roi
L’enseignement des théories et des pratiques chimiques faisaient partie des matières enseignées aux apothicaires.

L’auteur dresse un inventaire des auteurs et des ouvrages disponibles, qui ne s’adressaient pas qu’aux apothicaires, en particulier dans les cours dispensés au Jardin du Roi, mais aussi en province (Dijon, Montpellier, Toulouse, Strasbourg…).

Auteur(s) : Claude Viel
Source : L'enseignement de la chimie et de la matière médicale aux apothicaires aux XVIIe et XVIIIe siècles, Revue d'histoire de la pharmacie, 87e année, n° 321 (1999) pp. 63-76
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Mots-clés : cyanoargentimétrie, glycérol, réactif de Denigès, méthode chronométrique
Professeur de chimie biologique à la Faculté de médecine et pharmacie de Bordeaux a publié plus de 650 études de chimie analytique. Il est notamment l’auteur d’une méthode volumétrique d’analyse des cyanures. Le réactif au sulfate acide de mercure (II) qui porte son nom permet de rechercher les alcènes dans divers solvants (éther diéthylique et éther de pétrole).
Auteur(s) : Guy Devaux
Source : Grands pharmaciens : Georges Denigès (1859-1951). Quelques aspects de son œuvre en chimie analytique, Revue d'histoire de la pharmacie, 90e année, n° 336 (2002) pp. 717-722
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Mots-clés : laboratoires d’analyses biochimiques, analyse d’urine, Boyle (1627-1691), Bouchardat (1806-1886)

Beaucoup de chimistes se sont intéressés aux analyses de liquides biologiques. Les premiers laboratoires d’analyses apparaissent dans les hôpitaux au milieu du XIXe siècle. L’auteur présente les travaux de quelques chimistes pharmaciens qui ont illustré la chimie biologique jusqu’en 1980.

Auteur(s) : Claude Dreux
Source : Hommage à M.L. Girard ; gestation et naissance de la biochimie hospitalière, Revue d'histoire de la pharmacie, 87e année, n° 324 (1999) pp. 425-432
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Mots-clés : apothicaire, épreuves, chef-d’œuvre, André Baston (1777)
L’auteur expose comment on devenait apothicaire au XVIIIe siècle. Il reproduit et commente le programme de l’épreuve pratique finale pour accéder à la maîtrise d’apothicaire à laquelle a été soumis le candidat André Baston à Rouen en 1777.
Auteur(s) : Guy Devaux
Source : Pro Laurea Magistrali : le chef d’œuvre d’un apothicaire normand au XVIIIe, Revue d'histoire de la pharmacie, 90e année, n° 336 (Pro Laurea Magistrali : le chef d’œuvre d’un apothicaire normand au XVIIIe 2002) pp. 569-576.
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Mots-clés : Société Chimique de Paris, SCF

L’auteur nous conte la naissance de la Société Chimique de Paris en 1857 créée par trois chimistes, qu’aujourd’hui nous dirions stagiaires, dont deux étaient étrangers, à l’écart des autorités académiques. Très vite, le succès de cette initiative attire des chimistes confirmés en visite dans un laboratoire parisien, tel le Russe Boutlerov. Fin 1858, les « petits maîtres » de la chimie française s’emparent du bureau de la jeune société en s’abritant derrière la présidence de l’indiscutable Jean-Baptiste Dumas au cours d’une séance qui sera assimilée à un « 18 brumaire » chimique. Cette naissance est brièvement rapportée, bien située dans le contexte politique du second Empire, et le récit emprunte un style alerte et plein d’humour.

Auteur(s) : Chemicus (alias Léon Velluz)
Source : L’Actualité Chimique n° 4 (septembre 1973) p. 54-55
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Mots-clés : Velluz, Société chimique de France, Roussel-UCLAF, dichroïsme circulaire, vitamine D, stéroïdes
Léon Velluz, pharmacien et chimiste, s’est illustré dans la recherche pharmaceutique. On lui doit la fondation et la direction du centre de recherche des usines Roussel-UCLAF où son équipe isole un précurseur thermique de la vitamine D, met au point un appareillage original de mesure du dichroïsme circulaire et réalise la synthèse multistade stéréospécifique d’hormones stéroïdes, cortisone et hormones sexuelles. Président de la Société chimique de France en 1955-1956, académicien en 1961, Velluz est l’auteur de biographies bien documentées de Lavoisier, Berthelot, Priestley… et d’une série d’articles sur d’autres chimistes écrits dans un style plein d’agrément.
Auteur(s) : Josette Fournier
Source : Léon Velluz (1904-1981) Recherche pharmaceutique et histoire de la chimie, L’Actualité Chimique, n° 370 (janvier 2013) p. 42-46
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