Pour oser se faire chimiste, à une époque où on ignorait certaines propriétés explosives ou toxiques des matières manipulées, il fallait avoir le goût du risque, voire se montrer téméraire, intellectuellement et physiquement audacieux. Les risques ont été pour la plupart maîtrisés, l’audace demeure.Autour de chaque savant chimiste, il s’est constitué souvent une légende qui contient des faits exacts noyés parfois dans un amas de fausses anecdotes. L’histoire nous montre qu’ils étaient des hommes de chair qui pensaient et raisonnaient comme nous. Beaucoup ont été des humanistes qui ont inspiré la littérature, qui prenaient le temps de contempler des œuvres d’art et d’aimer la musique, des chimistes passionnés par leur travail de chimistes.À cet égard rien n’est précieux comme les correspondances qu’ils échangeaient et que nous tâcherons autant que possible de rendre accessibles. Certains se sont affrontés comme nos gloires sportives sur des questions de priorité et de notoriété, voire de propriété nationale. Ces épisodes méritent d’être médités.

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Mots-clés : enseignement

Cette étude couvre les conceptions des fondateurs de l’École quant à l’enseignement de la chimie, " indispensable à tous les genres d’ingénieurs " - les difficultés matérielles d’aménagement des locaux du Palais-Bourbon, d’approvisionnement des laboratoires et des collections - la désignation des hommes ( instituteurs, artistes chimistes, aides de laboratoire …) - les problèmes budgétaires - les cours magistraux - l’organisation des travaux pratiques - les causes du déclin de cet enseignement au cours de cette période.

Ce document très vivant met en scène de nombreuses personnalités agissant dans une société en révolution, son intérêt dépasse largement le champ de l’apprentissage de la science chimique.

Ressource proposée par BB *

Auteur(s) : Hélène Tron
Source : Bulletin de la SABIX n° 15 (1996) pp. 45-59
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Mots-clés : lois sur les gaz, cyanogène, iode, bore, cours de chimie, cours de physique

Après un bref résumé de la carrière de Louis Joseph Gay-Lussac, un texte détaillé, publié dans le livre du Centenaire de l’École polytechnique en 1897, reprend les points marquants de son parcours scientifique, ses lois capitales sur les gaz (dilatation des gaz, mesure des densités de vapeur), sa découverte du cyanogène, ses travaux sur l’iode, sa collaboration avec le chimiste Thenard sur le bore, le chlore… Sont également évoqués ses voyages en aérostat et ses travaux consacrés à la chimie industrielle dans la deuxième moitié de sa vie ainsi que ses enseignements non seulement à l’École polytechnique, mais aussi au Muséum et à la Sorbonne.

Un lien est donné avec les cours de Chimie donnés par Gay Lussac et publiés en 1828 (Histoire des sels, Chimie végétale et animale) et de Physique recueillis et publiés par M. Grosselin en 1827.

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Auteur(s) : Georges Lemoine
Source : Site web de la SABIX Société des Amis de la Bibliothèque et de l’Histoire de l’École polytechnique  http://www.sabix.org
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Mots-clés : mixte, combinaison, loi de Proust, critères de pureté, débat Proust-Berthollet

Dans les avancées de la chimie postérieures à Lavoisier la distinction du mélange et du corps pur (composé), confondus jusque-là sous la dénomination de mixte, est fondamentale. Dès 1794, Joseph Louis Proust (1754-1826) établit que les combinaisons sont « assujetties » par « une loi de la nature » à une composition élémentaire constante et invariable. La loi de Proust ne s’imposera que vers 1810, au terme d’une longue controverse courtoise et ferme avec Claude Louis Berthollet (1748-1822). C’est l’époque ou Michel Eugène Chevreul (1786-1889) entreprend ses travaux sur les corps gras au cours desquels il observe et utilise l’existence de constantes physiques mesurables et reproductibles pour identifier une espèce chimique et contrôler sa pureté.

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Auteur(s) : Josette Fournier
Source : Deux contributions majeures à la définition de l'espèce chimique : Proust et Chevreul, Bulletin de la SABIX n° 50 (2012) pp. 45-59
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Mots-clés : Antoine-François de Fourcroy, Jardin du Roi, révolution française, Convention

L’auteur présente la biographie de Fourcroy montrant sa double formation de médecin et de chimiste, ses travaux, puis son rôle comme professeur au Jardin du Roi et comme académicien. Sont évoqués également son action durant la révolution et sa réforme des études médicales pour conclure qu’il fut grand commis plutôt que grand savant.

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Auteur(s) : Emmanuel Grison
Source : Bulletin de la SABIX n° 23 (avril 2000) pp. 1-5
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Mots-clés : société chimique de Paris, congrès international de chimie, union internationale de chimie pure et appliquée (IUPAC), Lavoisier, Friedel

Georges Kersaint retrace l’histoire de la nomenclature en chimie car un corps doit posséder un nom unique aussi simple que possible. En 1786, Louis Bernard Guyton de Morveau (1737-1816), Antoine Laurent de Lavoisier (1743-1794), Claude Louis Berthollet (1748-1822) et Antoine François Fourcroy (1755-1809) proposent un travail sur les dénominations chimiques. Ce travail ne traite que de la chimie minérale. Auparavant, il y avait déjà eu quelques tentatives. Avec l’essor de la chimie organique, il faut unifier la nomenclature. Maurice Hanriot (1854-1933), secrétaire de la Société chimique de Paris constate qu’il est difficile de retrouver le nom d’un produit. C’est pourquoi, lors de l’Exposition universelle de 1889, le Congrès international de chimie nomme une commission chargée de définir de nouveaux noms. Cette commission se réunit à Genève en 1892 sous la présidence de Charles Friedel (1832-1899). Enfin, en 1919, l’Union internationale de chimie pure et appliquée (IUPAC) continue le travail commencé à Genève.

Ressource proposée par CM *

Auteur(s) : Georges Kersaint
Source : Aperçu sur les nomenclatures en chimie, Revue d'histoire de la pharmacie, 56e année, n° 199 (1968) pp. 203-206
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Mots-clés : éloge

L’auteur examine le genre et le mérite des éloges académiques de Georges Cuvier. Il extrait du Fonds Cuvier de la Bibliothèque de l’Institut une notice biographique rédigée par Madame Lavoisier sur son mari (pp. 55-61), chimiste, agronome et financier. Bien qu’entraînée par l’admiration qu’elle porte au savant qu’elle avait épousé en 1771, Mme Lavoisier était évidemment bien informée.

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Auteur(s) : Charles Gillispie
Source : Notice biographique de Lavoisier par Madame Lavoisier, Revue d'histoire des sciences, 9(1) (1956) pp. 52-61
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Mots-clés : bibliographie

On a accusé Lavoisier de ne pas avoir voulu reconnaitre les travaux de ses devanciers. L’auteur (en anglais) recense les ouvrages qui ont appartenu à la bibliothèque de Lavoisier entre 1764 et 1774, et qui ont alimenté ses connaissances, ses expériences et sa réflexion jusqu’à l’élaboration de son nouveau système chimique. Ce faisant, les choix du savant font apparaître aussi son originalité.

Ressource proposée par JF *

Auteur(s) : Marco Beretta
Source : Lavoisier as a reader of chemical literature/Lavoisier lecteur de la littérature chimique, Revue d'histoire des sciences, 48(1-2) (1995) pp. 71-94
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Mots-clés : eaux minérales, analyse, aréomètre

L’étude de quelques mémoires du jeune Lavoisier sur les eaux minérales, un sujet alors d’actualité, éclaire trois aspects de son itinéraire définis par l’auteur de cet article : l’articulation entre son projet de révolution chimique et les traditions chimiques de son époque, les choix intellectuels qui le font passer de la géologie, science de terrain, à la chimie, science de laboratoire, et enfin le statut de la mesure dans son œuvre.

Ressource proposée par JF *

Auteur(s) : Bernadette Bensaude-Vincent
Source : Eaux et mesures. Eclairage sur l’itinéraire intellectuel du jeune Lavoisier, Revue d’histoire des sciences, 48 (1-2) (1995) pp. 49-70
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Mots-clés : Sabatier, sulfure, Mendeleïev, Senderens, catalyse, Grignard, prix Nobel de chimie

Paul Sabatier (1854-1941), né à Carcassonne, est reçu à la fois à l’École polytechnique et à l’École normale supérieure qu’il choisit. Il est reçu premier à l’agrégation de sciences physiques en 1877. Après une thèse sur les sulfures, il obtient, en 1882, un poste en physique à Toulouse et en 1884, il est nommé titulaire de la chaire de chimie générale. Il développe au sein de l’Université, au début du XXe siècle, divers instituts en chimie, électrotechnique et mécanique appliquée, agriculture. Il soutient la théorie atomique ainsi que la classification périodique de Dmitri Mendeleïev (1834-1907). Il a poursuivi pendant de longues années des recherches sur la chimie du soufre. Il va ensuite, avec Jean-Baptiste Senderens (1856-1937), mettre au point une nouvelle méthode d’hydrogénation des composés insaturés comme l’éthylène et l’acétylène en utilisant du nickel comme catalyseur. En 1901, c’est le benzène qui est hydrogéné en cyclohexane. La collaboration entre les deux chimistes cesse en 1907. Paul Sabatier reçoit le prix Nobel de chimie en 1912 qu’il partage avec Victor Grignard (1871-1935). Il précise alors sa théorie de la catalyse. De nombreuses applications des travaux sur la catalyse ont été réalisées. Paul Sabatier possédait d’autres dons : pianiste et aquarelliste. Il meurt à Toulouse le 14 août 1941.

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Auteur(s) : Armand Lattes
Source : L’Actualité chimique n°367-368 (octobre-novembre 2012) pp. 8-18
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Mots-clés : Wurtz, notation atomique, glycol, dictionnaire de chimie pure et appliquée, Gerhardt

Charles Adolphe Wurtz (1817-1884) arrive à Paris en 1844 et devient préparateur de Jean-Baptiste Dumas (1800-1884). Il sera professeur à la faculté de médecine puis à la faculté de sciences. Il soutient la notation atomique et les idées de Charles Gerhardt (1816-1856). Il n’aura de cesse de prouver par ses travaux la justesse de la théorie atomique. Ses découvertes en chimie organique sont nombreuses : les ammoniums, le butanol, les glycols, l’acide glycolique. Il a aussi rédigé un dictionnaire de chimie pure et appliqué.

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Auteur(s) : Chemicus
Source : Wurtz (1817-1884), L’Actualité chimique n°18 (janvier 1975) pp. 31-32
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