Pour oser se faire chimiste, à une époque où on ignorait certaines propriétés explosives ou toxiques des matières manipulées, il fallait avoir le goût du risque, voire se montrer téméraire, intellectuellement et physiquement audacieux. Les risques ont été pour la plupart maîtrisés, l’audace demeure.Autour de chaque savant chimiste, il s’est constitué souvent une légende qui contient des faits exacts noyés parfois dans un amas de fausses anecdotes. L’histoire nous montre qu’ils étaient des hommes de chair qui pensaient et raisonnaient comme nous. Beaucoup ont été des humanistes qui ont inspiré la littérature, qui prenaient le temps de contempler des œuvres d’art et d’aimer la musique, des chimistes passionnés par leur travail de chimistes.À cet égard rien n’est précieux comme les correspondances qu’ils échangeaient et que nous tâcherons autant que possible de rendre accessibles. Certains se sont affrontés comme nos gloires sportives sur des questions de priorité et de notoriété, voire de propriété nationale. Ces épisodes méritent d’être médités.
Charles Coffignier dresse d’abord le portrait du savant en insistant sur quelques uns des travaux de Paul Schutzenberger (1829-1897) puis il parle des qualités pédagogiques du professeur qu’il a connu. Il indique aussi que Paul Schutzenberger était directeur de l’École municipale de physique et de chimie de la ville de Paris lors de sa création en 1882, de nos jours, c’est l’école supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (ESPCI ParisTech) et qu’il a aussi écrit un traité de chimie générale en sept volumes. Pour terminer, Charles Coffignier rappelle que c’est Armand Gautier (1837-1920), un ami de Paul Schutzenberger, qui a prononcé quelques mots au cimetière du Montparnasse.
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Source : Paul Schutzenberger, La Science française, Paris n°131 (1897) p. 26
Cette courte biographie indique quelques uns des postes occupés par Paul Schutzenberger (1829-1897) ainsi que son appartenance comme membre aux Académies de médecine et de sciences. Il est précisé qu’il a écrit de nombreux mémoires sur les alcaloïdes végétaux ainsi que des ouvrages scientifiques comme «Des matières colorantes ».
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Cette Revue vient d’être fondée par Paul Schutzenberger (1829-1897) et le comité de rédaction demande à son ami Armand Gautier (1837-1920) d’écrire une notice. Paul Schutzenberger, né à Strasbourg, commence des études de médecine dans cette ville mais c’est la chimie qui l’attire. Après un passage à Paris auprès de Jean-François Persoz (1805-1868), il est nommé à l’École professionnelle de Mulhouse, passe quelques mois à Giessen (Hesse) auprès de Justus von Liebig (1803-1873), revient à Paris comme préparateur au Collège de France puis il devient directeur-adjoint au laboratoire de chimie des Hautes Études à la Sorbonne. Armand Gautier occupe le poste de sous-directeur de ce laboratoire en 1869, c’est là que commence leur amitié. Paul Schutzenberger participe à la défense de Paris durant la guerre franco-prussienne de 1870-1871. En 1876, le voilà professeur de chimie minérale au Collège de France et en 1882, il prend la direction de l’école municipale de physique et de chimie de la ville de Paris lors de sa création en 1882, de nos jours, c’est l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (ESPCI ParisTech). Il est membre des Académie de médecine et de sciences. Armand Gautier souligne ensuite divers éléments de son œuvre. Il rappelle d’abord ses travaux en chimie appliquée sur les colorants puis ceux très nombreux dans le domaine de la chimie organique ainsi qu’en chimie minérale. Il découvre l’acide hydrosulfureux en 1869 qui a de nombreuses applications industrielles. Mais d’après Armand Gautier, ce sont les travaux sur les substances albuminoïdes qui placent Paul Schutzenberger au premier rang. Paul Schutzenberger a aussi écrit de nombreux ouvrages.
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Source : Paul Schutzenberger, Revue de physique et de chimie et de leurs applications industrielles, Paris A1, n°9 (1897), pp. 417-433
Cet article retrace la vie de Paul Schutzenberger (1829-1897). Ce chimiste a occupé différents postes et en particulier il a été directeur de l’école municipale de physique et de chimie de la ville de Paris lors de sa création en 1882, de nos jours, c’est l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris (ESPCI ParisTech). Il était aussi membre de l’Académie de médecine et de l’Académie des sciences. Ses travaux portaient sur la chimie organique et principalement sur les matières colorantes.
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Source : Nécrologie : le professeur Schutzenberger, La science illustrée, Paris n° 504 (1897), pp. 127-128, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Paul Schutzenberger (1829-1897) a commencé ses travaux à Mulhouse sur les matières colorantes naturelles, ils sont parus dans le Bulletin de la Société industrielle. Il a été appelé à Paris dès 1865 et a été membre de l’Académie des sciences en 1888.
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Source : Société industrielle de Mulhouse, Le Moniteur scientifique du Docteur Quesneville, Paris (1897) sér. 4 , t. 11, 2e partie, 50e volume, 41e année, p 705, disponible sur le site gallica.bnf.fr
L’historien de la chimie dresse un tableau synthétique de la vie et de l’œuvre du célèbre chimiste et physicien qu’il considère comme l’une des figures les plus attachantes de l'histoire scientifique de la première moitié du XIXe siècle.
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Source : Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, 3(4) (1950) pp. 337-342
La copie du Cours de chimie de Guillaume François Rouelle (1703-1770) recueilli par Diderot reproduit-elle toujours bien les notes originales perdues du philosophe ? En réexaminant de façon critique les divers manuscrits connus de cet ouvrage, dont certains qui n’avaient jamais été pris en compte, l’auteur tente de fixer, sur ces attributions, les limites de nos certitudes.
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Source : Revue d'histoire des sciences, 38 (1) (1985) pp. 43-53
Le prix Nobel de chimie 1918 a été attribué à Fritz Haber " pour la synthèse de l'ammoniac à partir de ses éléments ". Fritz Haber n’a reçu son prix Nobel qu’un an plus tard, en 1919. Pendant le processus de sélection en 1918, pour le Comité Nobel de Chimie aucune des nominations de l'année ne satisfaisaient aux critères énoncés dans le testament d'Alfred Nobel. Selon les statuts de la Fondation Nobel, le prix Nobel peut dans un tel cas être reporté à l'année suivante. Cette règle a été appliquée et Fritz Haber a donc reçu son prix Nobel de 1918 un an plus tard, en 1919.
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Source : Nobel Lecture, June 3, 1920
Georges Ville est né à Pont-Saint-Esprit en 1824. Il gagne Lyon où il devient préparateur en pharmacie, il est ensuite interne des hôpitaux de Paris (Hôtel-Dieu). Mais, il ne va pas poursuivre la carrière qui semble s’offrir lui. Au carrefour de la chimie et de la botanique, la physiologie végétale l’intéresse, il devient préparateur de Jean-Baptiste Boussingault, chimiste et agronome, au Conservatoire National des Arts et Métiers, puis, en 1852, professeur à l’Institut national agronomique de Versailles et, en 1857, professeur de physique végétale au Muséum national d’Histoire naturelle la chaire ayant été créée spécialement pour lui. Il crée en 1860 le champ d’expériences de Vincennes. Il a contribué au développement des engrais chimiques et donné une explication de l’assimilation de l’azote atmosphérique par les plantes légumineuses. Il a été soutenu au cours de sa carrière par Napoléon III.
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Source : Bull. Acad. Sci. et Lettres de Montpellier, tome 27 (1996) pp. 117-134
On commémore en 2015 le tricentenaire de la mort de ce chimiste auteur d’un cours de chimie réputé dans toute l’Europe. L’auteur a retrouvé dans différents sites d’archives des informations sur la localisation de laboratoires où a exercé Nicolas Lemery (1645-1715) et les dates auxquelles il les a occupés, à l’Hôtel de Condé, rue Galante, rue Saint-Jacques et rue Saint-André-des-Arts. On peut reconstituer l’allure de ces ateliers grâce à des gravures et peintures contemporaines et répartir les œuvres, livres ou préparations, de Lemery entre ces différents habitats.
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Source : Les laboratoires parisiens de l’apothicaire-chimiste Nicolas Lemery, Revue d’histoire de la pharmacie, 38e année, n° 126 (1950) pp. 124-139