Outre les illustrations et schémas de livres, revues et publicités, les musées et les institutions académiques conservent des dispositifs et des instruments historiques. Ils témoignent de l’inventivité d’une époque, du vieillissement et du remplacement de ces dispositifs et instruments sous l’effet de la disponibilité et du coût. De nouveaux matériaux, de nouveaux produits sans emploi engendrés par d’autres industries et d’autres sources d’énergie sont venus enrichir les moyens techniques de la chimie. Bien qu’ayant progressé ensemble, les avancées des techniques chimiques ont une certaine autonomie vis-à-vis de la science, les techniques ne sont pas que de la science appliquée.

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Mots-clés : fourneaux, vaisseaux, matériaux, thermomètres, pipettes, balances, chimie des gaz, luts, produits chimiques, registres de laboratoire
Claude Viel décrit les fourneaux et les vases destinés aux opérations de laboratoire : évaporation, distillation, changements d’état. Divers autres sont classés en fonction des matériaux qui les composent : terre, verre, grès, faïence, métal. Sont aussi présentés les instruments de mesure : balances, thermomètres, pipettes, ainsi que les indispensables luts.

 La variété et le grand nombre de produits surprennent. L’identité de quelques fournisseurs parisiens nous est aussi parvenue. La construction, la détention et l’entretien d’un laboratoire exigeaient un budget conséquent qui expliquerait, selon l’auteur, la préférence des amateurs de curiosités pour la botanique.

Auteur(s) : Claude Viel
Source : Revue d'histoire de la pharmacie, 90e année, n° 333 (2002) pp. 7-30
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Mots-clés : enseignement, matière médicale, livres, Nicaise LeFebvre, Christophe Glaser, Nicolas Lémery, Antoine Baumé, Pierre Joseph Macquer, Antoine Fourcroy, Jardin du Roi
L’enseignement des théories et des pratiques chimiques faisaient partie des matières enseignées aux apothicaires.

L’auteur dresse un inventaire des auteurs et des ouvrages disponibles, qui ne s’adressaient pas qu’aux apothicaires, en particulier dans les cours dispensés au Jardin du Roi, mais aussi en province (Dijon, Montpellier, Toulouse, Strasbourg…).

Auteur(s) : Claude Viel
Source : L'enseignement de la chimie et de la matière médicale aux apothicaires aux XVIIe et XVIIIe siècles, Revue d'histoire de la pharmacie, 87e année, n° 321 (1999) pp. 63-76
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Mots-clés : cyanoargentimétrie, glycérol, réactif de Denigès, méthode chronométrique
Professeur de chimie biologique à la Faculté de médecine et pharmacie de Bordeaux a publié plus de 650 études de chimie analytique. Il est notamment l’auteur d’une méthode volumétrique d’analyse des cyanures. Le réactif au sulfate acide de mercure (II) qui porte son nom permet de rechercher les alcènes dans divers solvants (éther diéthylique et éther de pétrole).
Auteur(s) : Guy Devaux
Source : Grands pharmaciens : Georges Denigès (1859-1951). Quelques aspects de son œuvre en chimie analytique, Revue d'histoire de la pharmacie, 90e année, n° 336 (2002) pp. 717-722
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Mots-clés : gaz muriatique oxygéné, chlore, alun, tannage des cuirs, chauffage domestique et industriel
Curaudau est un industriel du Premier Empire. Néanmoins il a abordé de nombreux problèmes fondamentaux.

Ses recherches sur le chlore démontraient que ce gaz était un corps pur simple contre l’opinion des savants chimistes, Berthollet, Gay-Lussac et Thenard. Après la confirmation apportée par Davy, Curaudau ne réussit cependant pas à faire reconnaître son antériorité.

On lui doit aussi une préparation originale de l’alun utile au tannage des cuirs et à la teinture des étoffes, le perfectionnement des procédés industriels d’évaporation des liquides et la construction de fourneaux pour le chauffage de vastes locaux et diverses opérations manufacturières (brasserie, production d’acide nitrique) et domestiques.

Auteur(s) : Claude Viel
Source : Le Normand François René Curaudau (1765-1813), pharmacien, chimiste méconnu, Revue d'histoire de la pharmacie, 88e année, n° 326 (2000) pp. 221-236
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Mots-clés : saccharose, industrie sucrière, Marggraf, Achard, Chaptal, Delessert
Les recherches sur le sucre de betterave ont été stimulées sous le Premier Empire par l’institution du Blocus continental. Chaptal et Delessert ont pris une part active à la naissance de l’industrie betteravière. La Première Guerre mondiale a ruiné 75 % de notre production passée de 717 000 tonnes en 1913-1914 à 110 000 tonnes en 1918-1919, puis heureusement rétablie, canne et betterave confondues, dès 1930 où la France tient le troisième rang en Europe.
Auteur(s) : Denis Brançon et Claude Viel
Source : Le sucre de betterave et l'essor de son industrie : Des premiers travaux jusqu'à la fin de la guerre de 1914-1918, Revue d'histoire de la pharmacie, 87e année, n° 322 (1999) pp. 235-246
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Mots-clés : phosphore, allotropie, Kunckel, Scheele, toxicologie, méthode de Mitscherlich

L’invention des allumettes fut un progrès considérable pour l’éclairage, néanmoins son histoire est émaillée de nombreuses intoxications et empoisonnements. Ils ont suscité d’ingénieuses recherches analytiques, sont liés à l’histoire de la médecine du travail et à la prise de conscience de la nocivité de nouveaux composés chimiques produits en masse.

 Le phosphore blanc, phosphorescent, fut d’abord isolé de l’urine, puis extrait des os. Sa variété allotropique rouge, non inflammable et non phosphorescente, fut préparée en 1841 par Berzélius et industrialisée par Schröetter en 1845. Le phosphore a eu de nombreux emplois pharmacologiques.

Auteur(s) : Alain Astier
Source : Les allumettes françaises ou la singulière histoire des empoisonnements par le phosphore blanc, Revue d'histoire de la pharmacie, 85e année, n° 316 (1997) pp. 385-394
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Mots-clés : phytochimie, procédés d’extraction, analyse immédiate organique, dissolvants
Jusqu’au XVIIe siècle, l’objectif est de préparer des extraits végétaux utilisables par l’apothicaire pour la confection de remèdes. L’agent principal de ces opérations est le feu. On ne cherchera qu’ensuite à séparer et à identifier les fonctions pharmacologiques des constituants par des méthodes plus douces et plus sélectives mettant en œuvre des solvants.
Auteur(s) : C. Viel
Source : Évolution des méthodes extractives et analytiques en phytochimie, du XVIe siècle à la seconde moitié du XIXe, Revue d'histoire de la pharmacie, 89e année, n° 331 (2001) p. 287-302
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Mots-clés : Henri Sainte-Claire Deville, platine, alliage platine-iridium, prototype du mètre, Jean-Servais Stas

C’est un alliage en platine à 10% d’iridium qui est choisi pour confectionner le prototype du mètre. Henri Sainte-Claire Deville au laboratoire de l’École normale est chargé de le préparer, son obtention est délicate. Le Comité des recherches préparatoires est mis en place dès 1872, des dissensions se font jours entre les membres français et donnent naissance à une correspondance riche entre différents membres comme Henri Sainte-Claire Deville et le chimiste belge Jean-Servais Stas

Auteur(s) : Catherine Paquot
Source : Un prototype pour mesurer les longueurs : le mètre de 1889, BUP n°850 (2003), p. 41-50
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Mots-clés : Henri Sainte-Claire Deville, aluminium, procédé chimique, métallurgie, électrolyse

Ce n’est qu’en 1854 qu’Henri Sainte-Claire Deville met au point la préparation chimique de l’aluminium. Il étudie les propriétés physiques et chimiques et envisage les applications pratiques. Mais ce métal est, à l’époque, un produit de luxe car son obtention est difficile et chère. En 1886, un français Paul Héroult et un américain Charles Hall préparent, séparément, l’obtention de l’aluminium par voie électrolytique, procédé encore utilisé de nos jours.

Auteur(s) : Catherine Paquot
Source : Quand l’aluminium était un métal rare, BUP n°816 (1999), p. 1161-1172
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Mots-clés : Isaac Newton, spectroscope, éléments atomiques, analyse spectrale

C’est en 1672 qu’Isaac Newton montre que la lumière du soleil est constituée de différentes couleurs. Au milieu du XIXe siècle, Robert Bunsen et Gustav Kirchhoff mettent au point un spectroscope. Grâce à cet appareil, ils identifient des éléments atomiques et déterminent la composition du soleil et des étoiles. L’analyse spectrale est un moyen qualitatif qui permet de découvrir des éléments chimiques. Les progrès techniques entrainent la réalisation de nouveaux instruments plus performants.

Auteur(s) : Christophe Genin
Source : Isaac Newton, spectroscope, éléments atomiques, analyse spectrale, BUP n°881 (2006), p. 235-246
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