Outre les illustrations et schémas de livres, revues et publicités, les musées et les institutions académiques conservent des dispositifs et des instruments historiques. Ils témoignent de l’inventivité d’une époque, du vieillissement et du remplacement de ces dispositifs et instruments sous l’effet de la disponibilité et du coût. De nouveaux matériaux, de nouveaux produits sans emploi engendrés par d’autres industries et d’autres sources d’énergie sont venus enrichir les moyens techniques de la chimie. Bien qu’ayant progressé ensemble, les avancées des techniques chimiques ont une certaine autonomie vis-à-vis de la science, les techniques ne sont pas que de la science appliquée.
Le charbon pulvérisé contient un peu de vapeur d’eau qui permet à l’hydrogène de s’enflammer. La suite des réactions chimiques qui se produisent sont décrites. Des analyses des gaz formés sont effectuées et les résultats sont traduits en graphique. Le monoxyde de carbone se formerait d’abord et seulement ensuite le dioxyde de carbone.
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Source : Processus de la combustion du charbon, C. R. Acad. Sci., 192 (1931) pp. 567-569, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Augustin Pierre Dubrunfaut (1797-1881) décrit une méthode de séparation du sucre interverti (inverti) en deux sucres : le lévulose et le glucose. Il indique les quantités utilisées, les réactifs et les conditions expérimentales. Il termine en soulignant l’intérêt économique.
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Source : Méthode de séparation du lévulose et du sucre interverti, Bull. Soc. chim. Paris, 13 (1870) pp. 350-351, disponible sur le site gallica.bnf.fr
La note de G. Witz et de Floris Osmond (1849-1912) est présentée par Charles Friedel (1832-1899). Des scories sont recueillies dans les aciéries du Creusot où le procédé mis au point par Henry Bessemer (1813-1898) est utilisé. Elles sont riches en vanadium et sont traitées afin d’obtenir des phosphates hypovanadiques (vanadium (III)) et du métavanadate (vanadium (V)) d’ammonium.
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Source : Introduction dans l’industrie du vanadium extrait des scories basiques du Creusot, C. R. Acad. Sci., 95 (1882) pp. 42-44, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Eugène Demarçay (1852-1903) travaille sur les cendres de bois de différents arbres. Il décrit les expériences mises en œuvre et observe la solution obtenue au spectroscope. Il identifie le molybdène, le chrome et le vanadium. Il pense que ces résultats doivent être comparables aux cendres de différents animaux.
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Source : Sur la présence dans les végétaux du vanadium, du molybdène et du chrome, C. R. Acad. Sci., 130 (1900) pp. 91-92, disponible sur le site gallica.bnf.fr
A. Besson décrit, à partir de l’action du bromure d’aluminium sur l’éthylène perchloré (tétrachloroéthène), les expériences permettant de substituer au chlore du brome. Il obtient les corps mono-, di- et tri- substitués, il détermine quelques propriétés physiques. Il n’a pas pu préparer l’éthylène perbromé (tétrabromoéthène).
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Source : Sur les dérivés bromés de l’éthylène perchloré, C. R. Acad. Sci., 119 (1894) pp. 87-90, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Après avoir décrit le moyen d’obtenir des produits purs, Marcellin Berthelot (1827-1907) expose les méthodes successives qu’il a mises en œuvre sans succès avant d’indiquer l’expérience qui lui a permis d’obtenir de l’acétylène (éthyne), expérience qu’il a refaite à l’Académie. Il utilise une pile et un arc électrique entre deux électrodes de carbone en présence d’hydrogène, la réaction s’effectue et le seul produit obtenu est de l’acétylène qu’il fait barboter dans une solution de chlorure cuivreux ammoniacal, il se forme un acétylure de cuivre qu’il traite à l’aide d’acide chlorhydrique afin de réobtenir l’acétylène. Enfin, il précise les analyses faites.
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Source : Synthèse de l’acétylène par la combinaison directe du carbone avec l’hydrogène, C. R. Acad. Sci., 54 (1862) pp. 640-644, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Des membres de l’Académie ont assisté à la présentation des expériences décrites par Adrien Jean-Pierre Thilorier (1790-1844). Le dioxyde de carbone devient liquide à 0 °C sous une pression de 36 atm (environ 3650 kPa). Le solide est obtenu à une température de l’ordre de -100 °C à la pression normale, il disparait lentement en se vaporisant.
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Source : Solidification de l’Acide carbonique, C. R. Acad. Sci., 1 (1835) pp. 194-196, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Georges Chaudron (1891-1976) reprend des expériences d’Henri Debray (1827-1888), d’Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881) et Gerhard Preuner afin de déterminer les différentes phases solides qui existent dans les équilibres entre le fer, l’eau, l’hydrogène et les oxydes de fer. L’appareil utilisé est décrit et schématisé.
Dans la première série d’expériences il utilise le fer ; puis le fer et l’oxyde ferreux (oxyde de fer (II)), les équilibres obtenus à différentes températures sont les mêmes. Dans la seconde série d’expériences, il utilise l’oxyde ferreux, puis un mélange d’oxyde ferreux et d’oxyde ferrique (oxyde de fer (III)). Là encore, les résultats obtenus sont identiques.
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Source : Réactions réversibles de l’eau sur le fer et sur l’oxyde ferreux, C. R. Acad. Sci., 159 (1914) pp. 237-239, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Georges Chaudron (1891-1976) étudie l’action de l’hydrogène sur l’oxyde de tungstène. Il mesure la constante d’équilibre K à différentes températures. La masse de dioxyde de tungstène est toujours la même tandis que le volume d’hydrogène varie. Lorsque l’équilibre est établi, les mesures de pressions sont effectuées, la constante est calculée et permet de déterminer les différentes réactions réversibles.
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Source : Réactions réversibles de l’eau sur le tungstène et les oxydes du tungstène, C. R. Acad. Sci., 170 (1920) pp. 1056-1058, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Georges Linossier (1857-1923) détermine la présence ou non de sang grâce aux spectres d’absorption de l’hémoglobine et de l’hématine réduite. Il décrit la suite d’expériences qu’il réalise ainsi que l’apparence du spectre de l’hématine réduite. Pour affirmer qu’il s’agit bien de sang, il indique des expériences complémentaires qui permettent de conclure.
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Source : Sur la recherche spectroscopique du sang, Bull. Soc. Chim. Paris, 49 (1888) pp. 691-694, disponible sur le site gallica.bnf.fr