Pour oser se faire chimiste, à une époque où on ignorait certaines propriétés explosives ou toxiques des matières manipulées, il fallait avoir le goût du risque, voire se montrer téméraire, intellectuellement et physiquement audacieux. Les risques ont été pour la plupart maîtrisés, l’audace demeure.Autour de chaque savant chimiste, il s’est constitué souvent une légende qui contient des faits exacts noyés parfois dans un amas de fausses anecdotes. L’histoire nous montre qu’ils étaient des hommes de chair qui pensaient et raisonnaient comme nous. Beaucoup ont été des humanistes qui ont inspiré la littérature, qui prenaient le temps de contempler des œuvres d’art et d’aimer la musique, des chimistes passionnés par leur travail de chimistes.À cet égard rien n’est précieux comme les correspondances qu’ils échangeaient et que nous tâcherons autant que possible de rendre accessibles. Certains se sont affrontés comme nos gloires sportives sur des questions de priorité et de notoriété, voire de propriété nationale. Ces épisodes méritent d’être médités.

Page précédente
Mots-clés : Adolphe Wurtz, Bibliothèque nationale de France, théorie atomique, faculté de médecine de Paris

Cette notice dresse une liste de documents écrits par Adolphe Wurtz (1817-1883) en dépôt à la Bibliothèque nationale de France, certains étant numérisés et consultables sur Gallica. Wurtz a été un ardent défenseur de la théorie atomique qu’il a enseigné à la Faculté de médecine de Paris. Son ouvrage « la théorie atomique » a connu de nombreuses éditions ainsi que son « Dictionnaire de chimie pure et appliquée ».

Ressource proposée par CM *

Source : Bibliothèque nationale de France
Page précédente
Mots-clés : Robert Bunsen, Bibliothèque nationale de France, Terquem

Cette notice dresse une liste de documents concernant les recherches entreprises par Robert Bunsen (1811-1899) en dépôt à la Bibliothèque nationale de France, certains étant numérisés et consultables sur Gallica. Des textes, comme « la théorie chimique de la combustion de la poudre » ont été traduits par Alfred Terquem (1831-1887) qui était professeur de physique dans des facultés de province.

Ressource proposée par CM *

Source : Bibliothèque nationale de France
Page précédente
Mots-clés : Paul Schutzenberger, Bibliothèque nationale de France

Cette notice dresse une liste de documents écrits par Paul Schutzenberger (1829-1897) en dépôt à la Bibliothèque nationale de France, certains étant numérisés et consultables sur Gallica. Ces documents couvrent la vie scientifique de Paul Schutzenberger depuis sa thèse de chimie soutenue en 1863, les rapports et les traités qu’il a écrits.

Ressource proposée par CM *

Source : Bibliothèque nationale de France
Page précédente
Mots-clés : Schloesing, potasse, acide nitrique, acide phosphorique, nicotine

Jean Jacques Théophile Schloesing (1821-1919) a été nommé en 1846 directeur de l’École des tabacs et, lors de la fondation de l’Institut d’agronomie, vingt ans plus tard, il obtient la chaire de chimie appliquée à l’agriculture. Il a mis au point de nombreux procédés afin d’analyser et de doser des corps comme la potasse, l’acide nitrique, l’acide phosphorique. Il a aussi dosé la nicotine dans les feuilles de tabac. Il a étudié les sols argileux et les sols calcaires afin d’améliorer les cultures.

Ressource proposée par CM *

Auteur(s) : Léon Guignard (1852-1928)
Source : Jean-Jacques-Théophile Schloesing, Rev. Sci., A57 (1919) pp. 503-504, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Page précédente
Mots-clés : Sainte-Claire Deville, phénomènes de dissociation, aluminium

Henri Bouley dresse un portrait d’Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881). Il décrit d’abord l’homme puis il présente les différentes recherches entreprises par Henri Sainte-Claire Deville : étude des eaux du Doubs, métallurgie de l’aluminium, phénomènes de dissociation.

Ressource proposée par CM *


Ditte / Hautefeuille / Sainte-Claire Deville, H. / Debray / Troost / Ioly
Collection BIU Santé - Licence ouverte


Auteur(s) : Henri Bouley (1814-1885)
Source : Henri Sainte-Claire Deville, Le Génie Civil : Revue générales des industries françaises et étrangères, 15 juillet 1881, p. 446, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Page précédente
Mots-clés : Frémy, Chevreul, muséum, Moissan, Verneuil

Au milieu du XIXe siècle, la France a besoin de chimiste pour l’industrie mais l’enseignement de la chimie est théorique et pratiquement pas expérimental. Les maîtres ne manquent pas, mais les travaux de laboratoire coûtent chers. C’est pourquoi, en 1864, Edmond Frémy (1814-1894) ouvre un laboratoire d’enseignement gratuit au Muséum grâce à l’appui de Michel Eugène Chevreul (1786-1889). Ce laboratoire disparait en 1892 après avoir formé de nombreux chimistes comme Henri Moissan (1852-1907), Auguste Verneuil (1856-1913)… En effet, au Journal Officiel, en décembre 1891, paraît un décret qui fixe à 75 ans l’âge de la retraite, Frémy est donc mis d’office à la retraite et le laboratoire est fermé. Une association d’anciens élèves a été fondée en 1876 et elle ne disparaitra qu’en 1944. Frémy a aussi un laboratoire de recherches pour ceux qui souhaitent poursuivre des recherches personnelles et préparer une thèse.

Ressource proposée par CM *

 

Fremy, Edmond (1814-1894)
Collection BIU Santé - Licence ouverte


Chevreul, Eugène Michel (1786-1889)
Collection BIU Santé - Licence ouverte


Paris : La Sorbonne, M. le Professeur Moissan, membre de l'Institut
Collection BIU Santé - Licence ouverte


Aristide Auguste S. Verneuil
Collection BIU Santé - Licence ouverte


Auteur(s) : Georges Kersaint
Source : L’École de chimie de Frémy, Revue d’histoire de la pharmacie, 52e année, n° 183 (1964) pp. 165-172
Page précédente
Mots-clés : aluminium, Sainte-Claire Deville

Suite à la parution d’un ouvrage allemand traduit en français, Maurice Daumas rétablit la vérité en ce qui concerne l’apport d’Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881) à l’industrie de l’aluminium. Il rappelle qu’Henri Sainte-Claire Deville a toujours précisé les sources qu’il a utilisées, en particulier les travaux de Friedrich Wöhler (1800-1882). Une profonde amitié va lier les deux hommes. Sainte-Claire Deville remplace le potassium de Wöhler par du sodium. Après des essais en laboratoire et grâce à la générosité de l’Empereur Napoléon III, des essais industriels ont lieu à l’usine de produits chimiques de Javel. Ensuite la production augmente et le prix de vente diminue. Ce procédé chimique sera remplacé par le procédé électrolytique dû à Paul Héroult (1863-1914) en 1886.

Ressource proposée par CM *

Auteur(s) : Maurice Daumas (1910-1984)
Source : Henri Sainte-Claire Deville et les débuts de l’industrie de l’aluminium, Revue d’histoire des sciences appliquées, Vol. 2, n°4 (1949) pp. 352-357
Page précédente
Mots-clés : laboratoires, instituts, Haller, Sabatier, Berthelot, Le Châtelier, Frémy, École pratique des hautes études

Cet article analyse la science française dans la seconde partie du XIXe siècle à travers des ouvrages écrits par des anglais et des américains. Ces auteurs pensent que le déclin de la science française est dû au manque d’argent, au manque d’émulation entre les équipes.

Pourtant, en chimie, il y a des laboratoires comme ceux de Marcelin Berthelot (1827-1907), Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881), Henry Le Châtelier (1850-1936), Edmond Frémy (1814-1894) et Charles Adolphe Wurtz (1817-1884). Il y a aussi des instituts qui sont créés en province, à Nancy avec Albin Haller (1849-1925) et à Toulouse avec Paul Sabatier (1854-1941). L’agrégation n’est pas un obstacle à l’obtention d’un poste universitaire : Paul Hautefeuille (1836-1902) commence comme sous-directeur du laboratoire de Sainte-Claire Deville en étant ni normalien, ni agrégé. L’École pratique des hautes etudes, fondée en 1868, finance des laboratoires principalement parisiens. L’activité scientifique en province est souvent liée à l’agriculture et à l’industrie locales. Jean-Baptiste Dumas (1800-1884) et Marcelin Berthelot se tournent vers la politique, l’un et l’autre ont été ministres, le premier sous le second Empire, le second sous la troisième République.

Ressource proposée par CM *

 

Berthelot, Marcellin Pierre Eugène (1827-1907)
Collection BIU Santé - Licence ouverte


Fremy, Edmond (1814-1894)
Collection BIU Santé - Licence ouverte


Auteur(s) : Harry W. Paul
Source : La science française de la seconde partie du XIXe siècle vue par les auteurs anglais et américains, Revue d’histoire des sciences, Vol. 27, n°2 (1974) pp. 147-164
Page précédente
Mots-clés : Borodine, Kékulé, aldéhydes, polymérisation

Friedrich Kékulé (1829-1896) et Alexandre Borodine (1833-1887) se sont rencontrés à Heidelberg dans le laboratoire d’Emil Erlenmeyer (1825-1909). Borodine, encouragé par son maître Nicolaï Zinine (1812-1880), est un chimiste talentueux et bohème attiré par la musique. Il rencontre, entre autres Mili Balakireff (1837-1910) qui l’encourage à écrire de la musique russe à l’accent slave. En 1868, il découvre la polymérisation des aldéhydes et écrit la Première symphonie. Puis, il décide d’aborder l’opéra et ce sera Le Prince Igor. Mais il apprend que Kékulé a isolé le dimère de l’aldéhyde valérique et il se souvient de l’avoir préparé il y a quelques années sans prendre le temps de publier sa découverte. Borodine recherche en vain ses cahiers de laboratoire et reprend les expériences en abandonnant Le Prince Igor qu’il n’achèvera pas.

Ressource proposée par CM *

 

August v. Kekulé - Galerie hervorragender ärzte und naturforscher
Collection BIU Santé - Licence ouverte


Auteur(s) : Jean-Albert Gautier (1903-1987)
Source : Comment les découvertes du chimiste Kékulé empêchèrent Borodine de terminer Le Prince Igor, Revue d’histoire de la pharmacie, 58e année, n° 204 (1970) pp. 5-10
Page précédente
Mots-clés : Grignard, faculté des sciences de Lyon, prix Nobel, Sabatier, organomagnésiens

Victor Grignard (1871-1935) accepte un poste de préparateur auxiliaire à la faculté des sciences de Lyon. Il travaille dans le laboratoire de Philippe Barbier (1848-1922) qui lui propose comme sujet de recherches de substituer au zinc le magnésium dans les organo-zinciques. Grignard étudie l’ordre d’introduction des réactifs car la réaction est très vive. Il fait réagir dans l’éther, l’iodure d’alkyle avec le magnésium. Une note parait dans les Comptes-rendus de l’Académie des sciences en 1900 et en 1901, il obtient un doctorat ès sciences. En 1912, ses travaux sont récompensés par le prix Nobel de chimie qu’il partage avec Paul Sabatier (1854-1941). Après la guerre, après avoir refusé un poste à Paris, il revient à Lyon et en 1929, il devient doyen de la faculté des sciences.

Ressource proposée par CM *

Auteur(s) : Jean-Albert Gautier (1903-1987)
Source : Victor Grignard et ses magnésiens : un triomphe assorti de péripéties, Revue d’histoire de la pharmacie, 59e année, n° 211 (1971) pp. 521-530
Précédent1234567 • … Suivant