Pour oser se faire chimiste, à une époque où on ignorait certaines propriétés explosives ou toxiques des matières manipulées, il fallait avoir le goût du risque, voire se montrer téméraire, intellectuellement et physiquement audacieux. Les risques ont été pour la plupart maîtrisés, l’audace demeure.Autour de chaque savant chimiste, il s’est constitué souvent une légende qui contient des faits exacts noyés parfois dans un amas de fausses anecdotes. L’histoire nous montre qu’ils étaient des hommes de chair qui pensaient et raisonnaient comme nous. Beaucoup ont été des humanistes qui ont inspiré la littérature, qui prenaient le temps de contempler des œuvres d’art et d’aimer la musique, des chimistes passionnés par leur travail de chimistes.À cet égard rien n’est précieux comme les correspondances qu’ils échangeaient et que nous tâcherons autant que possible de rendre accessibles. Certains se sont affrontés comme nos gloires sportives sur des questions de priorité et de notoriété, voire de propriété nationale. Ces épisodes méritent d’être médités.
L’huile de ricin après trans-estérification et craquage permet d’obtenir le monomère du Rilsan, et de l’acide heptanoïque utilisé comme lubrifiant. Le Rilsan®, ou polyamide 11, était utilisé dans l’industrie textile. Aujourd’hui il a trouvé de nouvelles applications techniques prometteuses.
L’article replace dans un contexte historique comment cette fabrication du Rilsan® a été mise au point et quels sont les industries et les collaborateurs qui ont contribué à son essor.
Source : Grandes aventures technologiques françaises : le Rilsan, par Pierre Castillon, octobre 2006, http://www.academie-technologies.fr
Dans cette page l’auteur décrit le montage utilisé en 1850 pour se procurer du dichlore en laboratoire à partir de dioxyde de manganèse MnO2 (appelé alors peroxyde de manganèse) et d’acide chlorhydrique : chauffage au fourneau à charbon, bouchon de liège, tube en S, flacon laveur. Une occasion de définir ce matériel qui a presque disparu de la pratique des chimistes, et d’expliquer les dispositifs de sécurité inventifs de ce montage. Le flacon laveur contenant de l’eau, placé après le ballon de réaction, sert à piéger le chlorure d’hydrogène plus soluble dans l’eau que le dichlore entraîné par lui.
Cette réaction peut être formalisée par l’équation suivante :
MnO2 + 4 HCl = MnCl2 + Cl2 + 2 H2O
C’est par elle que Wilhelm Scheele (1742-1786) a découvert le dichlore en 1774. Elle a été utilisée longtemps dans le procédé Weldon. On traitait le chlorure de manganèse par la chaux, l’hydroxyde Mn(OH)2 précipitait ; on l’oxydait par un courant d’air en manganite de calcium CaMnO3 ou CaMn2O5 apte à oxyder une nouvelle quantité d’acide chlohydrique.
Pour aller plus loin on se reportera aux articles de mediachimie-histoire sur les équivalents.
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Source : Premiers éléments de chimie (1850) p. 58
Charles Gerhardt a été profondément marqué par la conception chimique de Justus Liebig dont il a introduit les idées en France. Son œuvre de traducteur du grand chimiste allemand mérite d’être soulignée. Dans les années 1840, une active collaboration s’installe entre Gerhardt et Auguste Laurent, même s’ils sont rarement ensemble. Mais Laurent est un théoricien et Gerhardt ne veut pas entendre parler d’arrangements (d’atomes dans une molécule). Aussi Gerhard proposera un système de classification des substances organiques alors que Laurent proposera une méthode de connaissance. Il n’empêche : le quatrième volume du Traité de Chimie organique, paru après la mort de Laurent, lui doit beaucoup.
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Source : Quelques aspects méconnus de la personne et de l'œuvre de Charles Gerhardt (1816-1856), Revue d’histoire de la pharmacie, 95e année, n° 357 (2008) pp. 39-62
La Société d’histoire de la pharmacie donne accès ici à de courtes biographies de grands chimistes sous forme de bandes dessinées.
Dans la première série on trouve Jean-Antoine Chaptal (1756-1832), Humphrey Davy (1778-1839), Joseph-Louis Gay-Lussac (1778-1850), Michel Eugène Chevreul (1786-1889) ; Mathieu Orfila (1887-1853), élève de Nicolas Vauquelin (1763-1829) comme Chevreul, qui fit une carrière de médecin toxicologue ; François Magendie (1783-1855), pharmacologue, et son disciple, Chaude Bernard (1813-1878), physiologiste, qui collaborèrent avec Chevreul (gélatine, alcaloïdes) ; Jean-Baptiste Dumas (1800-1884) qui, comme beaucoup de chimistes de cette époque, fut à la fois chimiste, pharmacien et médecin, et même ministre de l’agriculture et du commerce.
Dans la deuxième série, on trouve Vincent Raspail (1794-1878), républicain intransigeant ; Amédée Lefèvre (1798-1869), médecin de la marine, qui découvrit la nocivité du plomb ; Adolphe Wurtz (1817-1884), apôtre de la théorie atomique, et Louis Pasteur (1822-1895), à côte de botanistes, généticiens, physiologistes, physiciens. Arsène D’Arsonval (1851-1940) fut physiologiste et physicien, habile inventeur d’appareillage médical. Figurent aussi ici Pierre (1859-1906) et Marie Curie (1867-1934). Henri Drysdale Dakin (1880-1952) est l’inventeur d’une liqueur qui fit reculer la gangrène et l’infection pendant la première Guerre mondiale.
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Source : Site Société d'histoire de la parmacie : Les pharmaciens dans l’histoire : les précurseurs
Cette notice dresse une liste de documents écrits par Friedrich Wöhler (1800-1882) en dépôt à la Bibliothèque nationale de France, certains étant numérisés et consultables sur Gallica. Certains de ceux qui ont été traduits en français ont été préfacés par Adolphe Wurtz (1817-1883) et par Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881). Friedrich Wöhler est un chimiste allemand qui à travaillé à Göttingen. Il est connu pour avoir réalisé la première synthèse de l’urée en laboratoire.
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Cette notice dresse une liste de documents écrits par Alfred Ditte (1843-1908) en dépôt à la Bibliothèque nationale de France, certains étant numérisés et consultables sur Gallica. Alfred Ditte est un chimiste français, élève d’Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881), membre de l’Académie des sciences. Il a principalement travaillé sur les équilibres chimiques et les phénomènes de dissociation à la suite de son maître.
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Cette notice dresse une liste de documents écrits par Jean-Servais Stas (1813-1891) en dépôt à la Bibliothèque nationale de France, certains étant numérisés et consultables sur Gallica. Jean-Servais Stas est un chimiste belge. Il est venu à Paris et a travaillé sous la direction de Jean-Baptiste Dumas (1800-1884) à l’École et a déterminé la masse atomique du carbone.
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L’union internationale de chimie pure et appliquée (IUPAC) est une organisation non gouvernementale créée en 1919. Elle a pour but de donner des recommandations (nomenclature, unités…) dans les différents domaines de la chimie et aussi de promouvoir la coopération entre chimistes.Chaque science devait avoir sa propre union internationale. Les Allemands ainsi que leurs alliés étaient exclus de toutes ces unions établies entre les nations ayant combattu ensemble et auxquelles les pays neutres pouvaient adhérer.
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Cette notice dresse différents documents dus à Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881) en dépôt à la Bibliothèque nationale de France, certains étant numérisés et consultables sur Gallica. Les ouvrages « De l’aluminium, ses propriétés, sa fabrication et ses applications » et « Du platine et des métaux qui l’accompagnent » retracent les recherches qu’il a entreprises sur ces deux métaux.
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Cette notice dresse différents documents écrits par Paul Sabatier (1854-1941) en dépôt à la Bibliothèque nationale de France, certains étant numérisés et consultables sur Gallica. Les recherches de Paul Sabatier ont porté essentiellement sur les phénomènes de catalyse et c’est pour ces travaux qu’il recevra, en 1912, le prix Nobel de chimie. Son ouvrage sur « la catalyse en chimie organique » aura plusieurs éditions.
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