Outre les illustrations et schémas de livres, revues et publicités, les musées et les institutions académiques conservent des dispositifs et des instruments historiques. Ils témoignent de l’inventivité d’une époque, du vieillissement et du remplacement de ces dispositifs et instruments sous l’effet de la disponibilité et du coût. De nouveaux matériaux, de nouveaux produits sans emploi engendrés par d’autres industries et d’autres sources d’énergie sont venus enrichir les moyens techniques de la chimie. Bien qu’ayant progressé ensemble, les avancées des techniques chimiques ont une certaine autonomie vis-à-vis de la science, les techniques ne sont pas que de la science appliquée.
La variété et le grand nombre de produits surprennent. L’identité de quelques fournisseurs parisiens nous est aussi parvenue. La construction, la détention et l’entretien d’un laboratoire exigeaient un budget conséquent qui expliquerait, selon l’auteur, la préférence des amateurs de curiosités pour la botanique.
Source : Revue d'histoire de la pharmacie, 90e année, n° 333 (2002) pp. 7-30
L’auteur dresse un inventaire des auteurs et des ouvrages disponibles, qui ne s’adressaient pas qu’aux apothicaires, en particulier dans les cours dispensés au Jardin du Roi, mais aussi en province (Dijon, Montpellier, Toulouse, Strasbourg…).
Source : L'enseignement de la chimie et de la matière médicale aux apothicaires aux XVIIe et XVIIIe siècles, Revue d'histoire de la pharmacie, 87e année, n° 321 (1999) pp. 63-76
Source : Grands pharmaciens : Georges Denigès (1859-1951). Quelques aspects de son œuvre en chimie analytique, Revue d'histoire de la pharmacie, 90e année, n° 336 (2002) pp. 717-722
Ses recherches sur le chlore démontraient que ce gaz était un corps pur simple contre l’opinion des savants chimistes, Berthollet, Gay-Lussac et Thenard. Après la confirmation apportée par Davy, Curaudau ne réussit cependant pas à faire reconnaître son antériorité.
On lui doit aussi une préparation originale de l’alun utile au tannage des cuirs et à la teinture des étoffes, le perfectionnement des procédés industriels d’évaporation des liquides et la construction de fourneaux pour le chauffage de vastes locaux et diverses opérations manufacturières (brasserie, production d’acide nitrique) et domestiques.
Source : Le Normand François René Curaudau (1765-1813), pharmacien, chimiste méconnu, Revue d'histoire de la pharmacie, 88e année, n° 326 (2000) pp. 221-236
Source : Le sucre de betterave et l'essor de son industrie : Des premiers travaux jusqu'à la fin de la guerre de 1914-1918, Revue d'histoire de la pharmacie, 87e année, n° 322 (1999) pp. 235-246
L’invention des allumettes fut un progrès considérable pour l’éclairage, néanmoins son histoire est émaillée de nombreuses intoxications et empoisonnements. Ils ont suscité d’ingénieuses recherches analytiques, sont liés à l’histoire de la médecine du travail et à la prise de conscience de la nocivité de nouveaux composés chimiques produits en masse.
Le phosphore blanc, phosphorescent, fut d’abord isolé de l’urine, puis extrait des os. Sa variété allotropique rouge, non inflammable et non phosphorescente, fut préparée en 1841 par Berzélius et industrialisée par Schröetter en 1845. Le phosphore a eu de nombreux emplois pharmacologiques.
Source : Les allumettes françaises ou la singulière histoire des empoisonnements par le phosphore blanc, Revue d'histoire de la pharmacie, 85e année, n° 316 (1997) pp. 385-394
Source : Évolution des méthodes extractives et analytiques en phytochimie, du XVIe siècle à la seconde moitié du XIXe, Revue d'histoire de la pharmacie, 89e année, n° 331 (2001) p. 287-302
C’est un alliage en platine à 10% d’iridium qui est choisi pour confectionner le prototype du mètre. Henri Sainte-Claire Deville au laboratoire de l’École normale est chargé de le préparer, son obtention est délicate. Le Comité des recherches préparatoires est mis en place dès 1872, des dissensions se font jours entre les membres français et donnent naissance à une correspondance riche entre différents membres comme Henri Sainte-Claire Deville et le chimiste belge Jean-Servais Stas
Source : Un prototype pour mesurer les longueurs : le mètre de 1889, BUP n°850 (2003), p. 41-50
Ce n’est qu’en 1854 qu’Henri Sainte-Claire Deville met au point la préparation chimique de l’aluminium. Il étudie les propriétés physiques et chimiques et envisage les applications pratiques. Mais ce métal est, à l’époque, un produit de luxe car son obtention est difficile et chère. En 1886, un français Paul Héroult et un américain Charles Hall préparent, séparément, l’obtention de l’aluminium par voie électrolytique, procédé encore utilisé de nos jours.
Source : Quand l’aluminium était un métal rare, BUP n°816 (1999), p. 1161-1172
C’est en 1672 qu’Isaac Newton montre que la lumière du soleil est constituée de différentes couleurs. Au milieu du XIXe siècle, Robert Bunsen et Gustav Kirchhoff mettent au point un spectroscope. Grâce à cet appareil, ils identifient des éléments atomiques et déterminent la composition du soleil et des étoiles. L’analyse spectrale est un moyen qualitatif qui permet de découvrir des éléments chimiques. Les progrès techniques entrainent la réalisation de nouveaux instruments plus performants.
Source : Isaac Newton, spectroscope, éléments atomiques, analyse spectrale, BUP n°881 (2006), p. 235-246