Outre les illustrations et schémas de livres, revues et publicités, les musées et les institutions académiques conservent des dispositifs et des instruments historiques. Ils témoignent de l’inventivité d’une époque, du vieillissement et du remplacement de ces dispositifs et instruments sous l’effet de la disponibilité et du coût. De nouveaux matériaux, de nouveaux produits sans emploi engendrés par d’autres industries et d’autres sources d’énergie sont venus enrichir les moyens techniques de la chimie. Bien qu’ayant progressé ensemble, les avancées des techniques chimiques ont une certaine autonomie vis-à-vis de la science, les techniques ne sont pas que de la science appliquée.
L’auteur décrit tous les troubles observés à l’hôpital Necker de février 1917 à fin 1918 sur les soldats gazés. Les gaz de combat chlorés utilisés à partir de 1915 sont des gaz suffocants ou des gaz vésicants. Les premiers agissent sur les voies respiratoires entrainant un œdème des poumons. Les seconds ont une action nécrosante pouvant conduire à une asphyxie mortelle, ils ont une action sur les yeux et la peau qu’ils brûlent, ce sont ceux qui laissent le plus de séquelles. Des gazés ont été mis dans une chambre close afin de mesurer les échanges gazeux lors de la respiration, on constate que l’exhalation carbonique est fortement abaissée surtout par action des gaz suffocants.
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![]() Achard, Charles Emile (1860-1945) |
Source : Les séquelles des intoxications par les gaz de combat, Rev. Scientifique, A57 (1919) pp. 265-272
Jean Jacques Théophile Schloesing (1821-1919) a été nommé en 1846 directeur de l’École des tabacs et, lors de la fondation de l’Institut d’agronomie, vingt ans plus tard, il obtient la chaire de chimie appliquée à l’agriculture. Il a mis au point de nombreux procédés afin d’analyser et de doser des corps comme la potasse, l’acide nitrique, l’acide phosphorique. Il a aussi dosé la nicotine dans les feuilles de tabac. Il a étudié les sols argileux et les sols calcaires afin d’améliorer les cultures.
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Source : Jean-Jacques-Théophile Schloesing, Rev. Sci., A57 (1919) pp. 503-504, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Henri Bouley dresse un portrait d’Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881). Il décrit d’abord l’homme puis il présente les différentes recherches entreprises par Henri Sainte-Claire Deville : étude des eaux du Doubs, métallurgie de l’aluminium, phénomènes de dissociation.
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![]() Ditte / Hautefeuille / Sainte-Claire Deville, H. / Debray / Troost / Ioly |
Source : Henri Sainte-Claire Deville, Le Génie Civil : Revue générales des industries françaises et étrangères, 15 juillet 1881, p. 446, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Ce court article présente la chimie en France. La chimie organique se développe rapidement et l’industrie des matières colorantes est en plein essor. Les dérivés du phénol sont de plus en plus utilisés. L’alizarine et la purpurine artificielles permettent de préparer la garance. Grâce à Paul Schützenberger (1829-1897) l’indigo a pu être fixé.
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Source : La science. Progrès récents, progrès à accomplir. Chimie, Le Magasin pittoresque, A45 (1877) p. 394, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Suite à la parution d’un ouvrage allemand traduit en français, Maurice Daumas rétablit la vérité en ce qui concerne l’apport d’Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881) à l’industrie de l’aluminium. Il rappelle qu’Henri Sainte-Claire Deville a toujours précisé les sources qu’il a utilisées, en particulier les travaux de Friedrich Wöhler (1800-1882). Une profonde amitié va lier les deux hommes. Sainte-Claire Deville remplace le potassium de Wöhler par du sodium. Après des essais en laboratoire et grâce à la générosité de l’Empereur Napoléon III, des essais industriels ont lieu à l’usine de produits chimiques de Javel. Ensuite la production augmente et le prix de vente diminue. Ce procédé chimique sera remplacé par le procédé électrolytique dû à Paul Héroult (1863-1914) en 1886.
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Source : Henri Sainte-Claire Deville et les débuts de l’industrie de l’aluminium, Revue d’histoire des sciences appliquées, Vol. 2, n°4 (1949) pp. 352-357
Victor Grignard (1871-1935) accepte un poste de préparateur auxiliaire à la faculté des sciences de Lyon. Il travaille dans le laboratoire de Philippe Barbier (1848-1922) qui lui propose comme sujet de recherches de substituer au zinc le magnésium dans les organo-zinciques. Grignard étudie l’ordre d’introduction des réactifs car la réaction est très vive. Il fait réagir dans l’éther, l’iodure d’alkyle avec le magnésium. Une note parait dans les Comptes-rendus de l’Académie des sciences en 1900 et en 1901, il obtient un doctorat ès sciences. En 1912, ses travaux sont récompensés par le prix Nobel de chimie qu’il partage avec Paul Sabatier (1854-1941). Après la guerre, après avoir refusé un poste à Paris, il revient à Lyon et en 1929, il devient doyen de la faculté des sciences.
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Source : Victor Grignard et ses magnésiens : un triomphe assorti de péripéties, Revue d’histoire de la pharmacie, 59e année, n° 211 (1971) pp. 521-530
Dans cette lettre supposée écrite à Jean-Baptiste Dumas (1800-1884) par Charles Adolphe Wurtz (1817-1884) en 1864, ce dernier insiste principalement sur les travaux qu’il a réalisé à partir de la découverte de glycols. Il en déduit des conséquences théoriques : théorie des radicaux, théorie des types et isomérie.
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![]() Wurtz, Charles Adolphe (1817-1884) - Centenaire de la Faculté de Médecine de Paris (1794-1894) |
Source : Une lettre inédite de A. Wurtz à J.-B. Dumas, Revue d’histoire des sciences, Vol. 28, n°3 (1975) pp. 259-265
Ce bulletin traite d’abord de l’intérêt des instruments anciens, de leur histoire, de leur restauration. Ces considérations générales sont complétées par les descriptions de quelques appareils, accompagnées d’analyses de leur fonctionnement.
Il traite successivement :
- Les instruments anciens et la pratique instrumentale d’aujourd’hui ;
- Les instruments scientifiques anciens : un patrimoine à redécouvrir ;
- Les instruments scientifiques, définition et historique ;
- Conservation et restauration des instruments scientifiques du XVIIIe et du XIXe…
- La collection de la Bibliothèque, une histoire mouvementée…
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Source : Instruments scientifiques anciens conservés par la Bibliothèque, Bulletin de la SABIX n° 18 (1997)
L’auteur, préparateur de Chevreul (1786-1889) au Muséum national d’histoire naturelle, a fait une carrière d’industriel de la teinture à Manchester. Il montre ici des préoccupations d’industriel et décrit les recherches scientifiquement raisonnées pour proposer un procédé d’extraction de deux alcaloïdes plus rentable que celui en cours.
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Source : Sur l’extraction de la quinine et de la cinchonine, Journal de pharmacie et de chimie, T2 (1842) pp. 388-397
Robert Bunsen (1811-1899) a été professeur dès 1833. Il a occupé différents postes et en 1852, il était à Heidelberg (Bade Wurtemberg). C’est là qu’avec Gustav Kirchhoff (1824-1887), il met au point une nouvelle méthode d’analyse la spectroscopie. Il a aussi réalisé de nombreux travaux portant sur les applications de l’électricité à la chimie. Il invente une pile qui porte son nom, il utilise l’électrolyse pour préparer les métaux alcalins et alcalino-terreux. En 1853, il devient correspondant de l’Académie des sciences et en 1882 membre associé.
Ressource proposée par CM *
Source : Nécrologie : Robert G. Bunsen, La Nature, 27e année, 2e semestre, (1899) p. 206, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers