Pour oser se faire chimiste, à une époque où on ignorait certaines propriétés explosives ou toxiques des matières manipulées, il fallait avoir le goût du risque, voire se montrer téméraire, intellectuellement et physiquement audacieux. Les risques ont été pour la plupart maîtrisés, l’audace demeure.Autour de chaque savant chimiste, il s’est constitué souvent une légende qui contient des faits exacts noyés parfois dans un amas de fausses anecdotes. L’histoire nous montre qu’ils étaient des hommes de chair qui pensaient et raisonnaient comme nous. Beaucoup ont été des humanistes qui ont inspiré la littérature, qui prenaient le temps de contempler des œuvres d’art et d’aimer la musique, des chimistes passionnés par leur travail de chimistes.À cet égard rien n’est précieux comme les correspondances qu’ils échangeaient et que nous tâcherons autant que possible de rendre accessibles. Certains se sont affrontés comme nos gloires sportives sur des questions de priorité et de notoriété, voire de propriété nationale. Ces épisodes méritent d’être médités.
Pierre Julien écrit une biographie d’Antoine Baumé (1728-1804), ses origines familiales, sa formation et son parcours de chimiste apothicaire d’officine et de fabricant, son action à l’Académie, son goût pour les polémiques. De 1757 à 1773, Baumé tint avec Pierre Joseph Macquer (1718-1784) un cours payant de chimie expérimentale. Expérimentateur sagace et théoricien discutable, il a exposé le résultat de ses recherches dans des ouvrages réputés.
L’article est accompagné d’un beau portrait.
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Source : Antoine Baumé : la vie et l’homme, Revue d’histoire de la pharmacie, 67e année, n° 240 (2007) pp. 11-22
L’auteur situe Antoine Baumé (1728-1804), chimiste apothicaire, manipulateur de talent, dans les grands courants scientifiques de son époque et expose les arguments qu’il a développés en faveur de la théorie du phlogistique. Baumé a défini une échelle universelle pour l’aréomètre inventé par Réaumur. Il a contribué à la naissance d’une industrie chimique avec des ateliers de fabrication de produits (chlorure d’ammonium…) pour lesquels il met au point des procédés. Ses ouvrages ont connu un énorme succès.
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Source : Antoine Baumé : l’œuvre scientifique, Revue d’histoire de la pharmacie, 67e année, n° 240 (1979) pp. 23-32
Cet article décrit successivement la généalogie d’Antoine-François de Fourcroy, sa vie son caractère, ses relations avec Lavoisier et son œuvre scientifique. Il présente également les grandes missions de ce chimiste qui fut aussi un homme politique et son rôle dans la rénovation de l’instruction publique en France pendant la révolution et l’empire.
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Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 55e année, n° 195 (1967) pp. 589-596
Après une présentation du Collège de Pharmacie issu de la volonté de Louis XVI de mettre un terme aux débats orageux qui opposaient apothicaires, médecins et épiciers, l’auteur montre l’apport de Fourcroy pour l’établissement des Écoles de santé et la réorganisation du Collège de Pharmacie. Puis il donne une biographie synthétique du chimiste présentant ses travaux, et aussi ses ouvrages et enseignements. Enfin, l’action comme homme politique de celui qui est suppléant de Marat à la Convention en 1792 et lui succède en 1793 est présentée montrant clairement son rôle dans la réforme des enseignements pendant le Directoire et sous Napoléon I.
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Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 91e année, n° 339 (2003) pp. 377-394
À l’occasion du bicentenaire de la naissance de Nicolas Vauquelin (1763-1829), Marcel Delépine (1871-1965), professeur au Collège de France, présente la biographie et les principales productions chimiques du célèbre savant. Elles ont concerné la matière végétale avec la découverte de l’asparagine, de l’acide quinique, de la nicotine et la matière animale avec l’urée. Mais il étudie aussi les minéraux avec la découverte de l’élément chrome à partir du plomb rouge de Sibérie (chromate de plomb) et de la glucine (oxyde de glucinium). Ce nouvel élément, le glucinium, sera isolé par Wöhler, il est cnnu aujourd’hui sous le nom de béryllium.
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Source : Les œuvres chimiques de Nicolas Vauquelin, Revue d’histoire de la pharmacie, 51e année, n° 355 (2007) pp. 78-88
Né à Saint-Omer, Joseph Bienaimé Caventou (1795-1877) y commence des études de pharmacie qu’il poursuit à Paris. Il fait la connaissance de Joseph Pelletier (1788-1842) qui est professeur adjoint à l’École de pharmacie et ils travaillent ensemble. Ils découvrent la strychnine en 1818, la brucine et la vératrine en 1819 et la quinine en 1820. Par ordonnance royale du 19 octobre 1834, Caventou devient titulaire de la chaire de toxicologie. Au début des années 1840, Il fait partie de la commission nommée pour le procès de Marie Lafarge, soupçonnée d’avoir empoisonné son mari à l’arsenic. Caventou demande sa mise à la retraite en 1859.
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Source : Joseph Bienaimé Caventou (1795-1877), premier titulaire du cours de toxicologie, Revue d’histoire de la pharmacie, 72e année, n° 262 (1984) pp. 327-330
À l’occasion du 50e anniversaire de la pénicilline, la thèse d’Ernest Duchesne (1874-1912) est rééditée. Duchesne a soutenu une thèse en médecine, à Lyon, en 1897, dans laquelle il montre l’antagonisme entre les moisissures dont le Penicillium et les bactéries. Il travaille sur des cobayes et démontre que certaines moisissures peuvent rendre les bactéries inoffensives. Mais sa thèse passe inaperçue. Un italien Vincenzo Tiberio (1869-1915) obtient les mêmes résultats. Alexander Fleming (1881-1955), en 1928, découvre la pénicilline. Elle n’a été utilisée en thérapie qu’à partir des années 1940. Et ce n’est qu’en 1946, que la thèse de Duchesne sort de l’oubli grâce à Gaston Ramon (1886-1963) et Rémy Richou (1905-1971).
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Source : Pour le cinquantenaire de la pénicilline : la thèse de Duchesne rééditée, Revue d’histoire de la pharmacie, 80e année, n° 193 (1992) p. 234
Le doyen Damiens retrace ici l’itinéraire professionnel de Moissan. Paul Lebeau qui fut 17 ans l’élève et l’assistant de Moissan expose ses découvertes. Maurice Bouvet présente un film d’amateur sur le savant tourné au printemps 1939.
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Source : Séance solennelle du 18 mai 1946 en l’honneur de Moissan, Revue d’histoire de la pharmacie, 34e année, n° 116 (1946) pp. 70-81
Successeur de Jean-Baptiste Dumas (1800-1884) comme professeur à l’École centrale, et de Chevreul (1786-1889) comme examinateur de sortie à l’École polytechnique, Cahours a entretenu de fructueuses collaborations avec des chimistes français et étrangers. Ses recherches sur les densités de vapeur et sur les radicaux (aujourd’hui dénommés groupes) ont apporté des arguments décisifs pour l’adoption de la loi d’Avogadro et l’élaboration des théories de la valence.
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Source : Revue d’histoire de la pharmacie, 94e année, n° 352 (2006) pp. 329-340
Plusieurs pharmaciens chimistes de renom ont illustré comme enseignants la Faculté de pharmacie de Paris en même temps que d’autres institutions. L’auteur rappelle les travaux par lesquels ils se sont fait connaître.
Ressource proposée par JF *
Source : Une visite à la Faculté de Pharmacie de Paris : souvenirs de quelques-uns de ses maîtres, Revue d’histoire de la pharmacie, 73e année, n° 265 (1985) pp. 99-112