Grimaux trace une biographie scientifique très complète de Cahours, son prédécesseur dans la chaire de chimie organique de l’École polytechnique. Il souligne ses apports aux avancées de la synthèse organique et aux avancées théoriques de la chimie (notions de fonction et de série organiques, loi d’Avogadro, valence).
Ressource proposée par JF *
Source : L’œuvre scientifique d’Auguste Cahours, Revue scientifique (Revue rose, Dir. Charles Richet), n° 4, t. 49 (1892) pp. 97-101
L’auteur décrit avec précision les traitements par lesquels il a tenté d’isoler la curcumine de la substance colorante jaune extraite de la racine du curcuma. Il a analysé le produit et déterminé ses propriétés. Le papier imprégné de curcumine a pu être utilisé comme réactif des acides et des bases.
Ressource proposée par JF*
Source : Mémoire sur la curcumine, Journal de pharmacie et de chimie, t2 (1842) pp. 20-27
Gerhardt décrit la préparation de la quinoléine à partir de la cinchonine et d’autres alcaloïdes ainsi que ses propriétés organoleptiques et chimiques et sa composition. La formule actuellement reconnue exacte de la quinoléine est C9H7N.
Ressource proposée par JF *
Source : Mémoire sur la production d’un nouvel alcali végétal : la quinoléine, Journal de pharmacie et de chimie, T2 (1842) pp. 341-343
Élève de Charles Moureu, Dufraisse prit part à la guerre de 1914. En 1915, après les attaques par les gaz asphyxiants, il fut rappelé par Moureu dans son laboratoire du service de la Défense nationale et chargé d’étudier l’acroléine lacrymogène dont ils réussirent à prévenir la polymérisation par addition d’une très petite proportion d’hydroquinone. Ce fut le début d’une série d’études sur l’effet antioxygène aux nombreuses applications industrielles. Après la guerre Dufraisse reprit ses recherches sur la stéréoisomérie éthylénique. Sa découverte du rubrène susceptible de se photooxyder et de restituer l’oxygène par décomposition du photoxyde à froid, à l’instar de l’hémoglobine, a provoqué la curiosité du monde savant. Toute la carrière de Dufraisse s’est déroulée au Collège de France.
Ressource proposée par JF *
Source : Notice nécrologique sur Charles Dufraisse, C. R. Acad. Sc. Paris tome 269 (1969) pp. 77-81, disponible sur le site de l'Académie des sciences
Henri Debray (1827-1888) a fait partie du Comité des arts chimiques de la Société d’Encouragement dès 1868. Il entre à l’École normale en 1847, devient agrégé-préparateur en 1850 et en 1851, Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881) est nommé maître de conférences et une solide amitié va lier les deux hommes. Le premier travail de Debray porte sur le glucinium (béryllium). Il partage ensuite son temps entre l’enseignement dans différents lycées parisiens et ses recherches en particulier sur les métaux de la mine du platine. Il réalise des expériences sur le phénomène de dissociation. Il remplace Sainte-Claire Deville à l’École normale et à la Sorbonne.
Ressource proposée par CM *
Source : Notice sur M. Henri Debray, Société d’encouragement pour l’industrie nationale, Paris (1888) pp. 6-9
Le chimiste A. Haller (1849-1925), membre de l’Institut, directeur de l’École de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris a participé activement aux efforts scientifiques et industriels menés durant la première Guerre et a ainsi contribué au développement rapide de la production des matières explosives. Dans la première communication il dresse un bref panorama des problèmes qu’il a fallu surmonter pour la production du phénol, issu des cokeries et des usines à gaz, dont la France a manqué. Il évoque ensuite les trois autres composés essentiels aux filières chimiques du secteur: l’acide sulfurique, l’acide nitrique (azotique) et l’alcool éthylique. Il souligne en particulier la question difficile de l’acide nitrique. Dans la deuxième communication, l’auteur évoque la fabrication de composés nitrés : poudre B, et coton-poudre.
Il aborde enfin la question des personnels spécialisés qu’il a fallu mobiliser ou former, en particulier au sein du Service des poudres et le Service du matériel chimique de Guerre, en relation avec des industriels.
Ressource proposée par GE *
Source : Bulletin de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale, tome 132 (1920) pp. 382-385
Charles Adolphe Wurtz (1817-1884) a été un défenseur de la théorie atomique qu’il a enseignée à la faculté de médecine de Paris. Si ses premiers travaux ont porté sur la chimie du phosphore, c’est en chimie organique qu’il a poursuivi ses recherches. Il a commencé avec les composés du cyanogène (éthane dinitrile), puis il a découvert l’alcool butylique (butan-1-ol). Il a recherché ensuite un alcool diatomique et a préparé le glycol (éthane-1,2-diol) puis les autres alcools de cette famille, ces travaux ont conduit à la synthèse d’alcaloïdes. Il a aussi transformé la benzine (benzène) en acide phénique (phénol) et le toluène (méthylbenzène) en crésol (méthylphénol). Il a étudié la formation des aldols et des cétols, ce sont des aldéhydes ou des cétones qui possèdent une fonction alcool sur le carbone en β de la fonction carbonyle. Il s’est intéressé à la chimie biologique et avec Eugène Bouchut (1818-1891), il a recherché les propriétés de la papaïne, un ferment végétal.
Ressource proposée par CM *
Source : A. Wurtz (1817-1884), Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris (1902) pp. 101-103, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
Ce bulletin traite d’abord de l’intérêt des instruments anciens, de leur histoire, de leur restauration. Ces considérations générales sont complétées par les descriptions de quelques appareils, accompagnées d’analyses de leur fonctionnement.
Il traite successivement :
- Les instruments anciens et la pratique instrumentale d’aujourd’hui ;
- Les instruments scientifiques anciens : un patrimoine à redécouvrir ;
- Les instruments scientifiques, définition et historique ;
- Conservation et restauration des instruments scientifiques du XVIIIe et du XIXe…
- La collection de la Bibliothèque, une histoire mouvementée…
Ressource proposée par BB *
Source : Instruments scientifiques anciens conservés par la Bibliothèque, Bulletin de la SABIX n° 18 (1997)
Cette étude couvre les conceptions des fondateurs de l’École quant à l’enseignement de la chimie, " indispensable à tous les genres d’ingénieurs " - les difficultés matérielles d’aménagement des locaux du Palais-Bourbon, d’approvisionnement des laboratoires et des collections - la désignation des hommes ( instituteurs, artistes chimistes, aides de laboratoire …) - les problèmes budgétaires - les cours magistraux - l’organisation des travaux pratiques - les causes du déclin de cet enseignement au cours de cette période.
Ce document très vivant met en scène de nombreuses personnalités agissant dans une société en révolution, son intérêt dépasse largement le champ de l’apprentissage de la science chimique.
Ressource proposée par BB *
Source : Bulletin de la SABIX n° 15 (1996) pp. 45-59
Dans les avancées de la chimie postérieures à Lavoisier la distinction du mélange et du corps pur (composé), confondus jusque-là sous la dénomination de mixte, est fondamentale. Dès 1794, Joseph Louis Proust (1754-1826) établit que les combinaisons sont « assujetties » par « une loi de la nature » à une composition élémentaire constante et invariable. La loi de Proust ne s’imposera que vers 1810, au terme d’une longue controverse courtoise et ferme avec Claude Louis Berthollet (1748-1822). C’est l’époque ou Michel Eugène Chevreul (1786-1889) entreprend ses travaux sur les corps gras au cours desquels il observe et utilise l’existence de constantes physiques mesurables et reproductibles pour identifier une espèce chimique et contrôler sa pureté.
Ressource proposée par JF *
Source : Deux contributions majeures à la définition de l'espèce chimique : Proust et Chevreul, Bulletin de la SABIX n° 50 (2012) pp. 45-59