Pour oser se faire chimiste, à une époque où on ignorait certaines propriétés explosives ou toxiques des matières manipulées, il fallait avoir le goût du risque, voire se montrer téméraire, intellectuellement et physiquement audacieux. Les risques ont été pour la plupart maîtrisés, l’audace demeure.Autour de chaque savant chimiste, il s’est constitué souvent une légende qui contient des faits exacts noyés parfois dans un amas de fausses anecdotes. L’histoire nous montre qu’ils étaient des hommes de chair qui pensaient et raisonnaient comme nous. Beaucoup ont été des humanistes qui ont inspiré la littérature, qui prenaient le temps de contempler des œuvres d’art et d’aimer la musique, des chimistes passionnés par leur travail de chimistes.À cet égard rien n’est précieux comme les correspondances qu’ils échangeaient et que nous tâcherons autant que possible de rendre accessibles. Certains se sont affrontés comme nos gloires sportives sur des questions de priorité et de notoriété, voire de propriété nationale. Ces épisodes méritent d’être médités.

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Mots-clés : Chaptal, professeur de chimie, industriel, ministre, administrateur, célébration nationale

Cette notice résume la parcours remarquable de ce savant, médecin et chimiste, fabricant de produits chimiques à Montpellier avant la Révolution, chargé des poudres et salpêtres, devenu ministre de l’Intérieur sous le Consulat, réorganisateur du pays. Ses activités en chimie ont été nombreuses. Il a laissé son nom au procédé de chaptalisation bien connu en viticulture.

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Auteur(s) : Gérard Emptoz
Source : Recueil des Commémorations nationales 2006 (Ministère de la Culture), disponible sur le site interministériel des Archives de France
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Mots-clés : théorie atomique, cyanogène (éthane dinitrile), alcool butylique (butan-1-ol), glycol (éthane-1,2-diol), aldol

Charles Adolphe Wurtz (1817-1884) a été un défenseur de la théorie atomique qu’il a enseignée à la faculté de médecine de Paris. Si ses premiers travaux ont porté sur la chimie du phosphore, c’est en chimie organique qu’il a poursuivi ses recherches. Il a commencé avec les composés du cyanogène (éthane dinitrile), puis il a découvert l’alcool butylique (butan-1-ol). Il a recherché ensuite un alcool diatomique et a préparé le glycol (éthane-1,2-diol) puis les autres alcools de cette famille, ces travaux ont conduit à la synthèse d’alcaloïdes. Il a aussi transformé la benzine (benzène) en acide phénique (phénol) et le toluène (méthylbenzène) en crésol (méthylphénol). Il a étudié la formation des aldols et des cétols, ce sont des aldéhydes ou des cétones qui possèdent une fonction alcool sur le carbone en β de la fonction carbonyle. Il s’est intéressé à la chimie biologique et avec Eugène Bouchut (1818-1891), il a recherché les propriétés de la papaïne, un ferment végétal.

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Auteur(s) : Maurice Hanriot (1854-1933)
Source : A. Wurtz (1817-1884), Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris (1902) pp. 101-103, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
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Mots-clés :  Balard, aluminium, platine, dissociation

Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881) commence sa carrière scientifique en découvrant le toluène. Puis ce sont les eaux potables de la ville de Besançon qu’il analyse. En 1851, il remplace Antoine-Jérôme Balard (1802-1876) à l’École normale supérieure, il restera dans ce laboratoire jusqu’à sa mort. Il a trouvé une méthode chimique permettant d’obtenir aluminium. Il a étudié le platine et les métaux de la mine du platine. Ses travaux théoriques portent sur la dissociation.

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Auteur(s) : Alfred Ditte (1843-1908)
Source : H. Sainte-Claire Deville (1818-1881), Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris (1902) pp. 108-111, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
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Mots-clés : Sainte-Claire Deville, Hautefeuille, lithium, dissociation, fer, platine, manganèse, académie des sciences

Les premières recherches de Louis Troost (1825-1911) portent sur le lithium. Avec Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881), il détermine les densités de vapeurs à haute température grâce à un appareillage ingénieux et prouve la porosité du fer et du platine à haute température. Associé à Paul Hautefeuille (1836-1902), il étudie quelques cas particuliers de dissociation et montre que la dissociation passe par un maximum à une température donnée, ils poursuivent leurs travaux sur la perméabilité des métaux. Il réalise de nombreuses expériences sur le zirconium, le silicium et le manganèse. Dès 1869, il est professeur de chimie à la Sorbonne et en 1884, il devient membre de l’Académie des sciences.

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Auteur(s) : Alfred Ditte (1843-1908)
Source : L. Troost, Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris (1902) pp. 131-132, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
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Mots-clés : Sainte-Claire Deville, platine, dissociation, ruthénium, Académie des sciences

Élève à l’École normale, Henri Debray (1827-1888) rencontre Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881). Tous les deux mènent des recherches sur les phénomènes de dissociation ainsi que sur les métaux de la mine du platine. Debray a déterminé la tension de dissociation du carbonate de chaux et a plus particulièrement étudié le ruthénium. Il a aussi obtenu de nombreux oxydes cristallisés. Il a été associé à Sainte-Claire Deville pour la préparation du mètre et du kilogramme étalons en platine iridié. Maître de conférences à l’École normale en 1874 puis professeur à la Sorbonne en 1881, il rejoint l’Académie des sciences en 1877.

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Auteur(s) : Alfred Ditte (1843-1908)
Source : H. Debray (1827-1888), Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris (1902) pp. 133-124, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
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Mots-clés : Collège de France, matières colorantes, terres rares, colloïdes organiques, Académie des sciences

Paul Schutzenberger (1829-1897) a été professeur au Collège de France, directeur de l’École de physique et de chimie industrielle de la ville de Paris (ESPCI Paris Tech). Ses premières recherches ont porté sur les matières colorantes. Puis il s’est intéressé à la chimie générale et découvre en 1863 l’acétate du chlore ensuite il travaille sur les terres rares. En chimie organique, il synthétise des colloïdes organiques qui possèdent des propriétés de substances naturelles. En 1888, il devient membre de l’Académie des sciences.

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Auteur(s) : Charles Lauth (1836-1913)
Source : P. Schutzenberger (1829-1897), Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris, 1902, pp. 147-148, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
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Mots-clés : Sainte-Claire Deville, phénomènes de dissociation, vanadium, mécanique chimique, Académie des sciences

Alfred Ditte (1843-1908) a été l’élève d’Henri Sainte-Claire Deville (1818-1881) à l’École normale. En 1873, il est nommé professeur à la Faculté des sciences de Caen. Il poursuit les travaux de Sainte-Claire Deville sur les phénomènes de dissociation et montre que des équilibres s’établissent aussi sous l’action de solvants comme l’eau et les alcools. Il reproduit artificiellement de nombreux corps naturels comme les wagnérites et les apatites. À partir de 1888, il développe des travaux sur le vanadium, il interprète aussi les réactions qui se produisent dans la pile Leclanché. En 1888, il revient à Paris comme professeur à la Sorbonne, il développe la mécanique chimique lors de ses cours. Il devient membre de l’Académie des sciences en 1897.

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Auteur(s) : Louis Troost (1825-1911)
Source : A. Ditte, Musée centennal de la classe 87 : arts chimiques et pharmacie, Paris, 1902, pp. 183-185, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers
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Mots-clés : acide, base, définition, force des acides et des bases

Le concept des acides et des bases occupe une place importante dans l’enseignement de la chimie : du collège à l’université, les élèves vont passer de la simple prise en compte des propriétés fonctionnelles (action sur les indicateurs et les matériaux) à la modélisation au niveau particulaire (molécules et ions). Il a également occupé une place centrale dans le développement des connaissances chimiques. Il a suscité ou accompagné des changements de cadres théoriques, ce qui a entraîné de profondes évolutions aussi bien au niveau des définitions des acides et des bases que de la représentation de leur action réciproque ou de leurs forces relatives. C’est à la longue histoire de cette construction qu’est consacré cet article.

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Auteur(s) : Latifa Ouertatani et Alain Dumon
Source : L’Actualité chimique n°306 (mars 2007) pp. 40-48
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Mots-clés : chlore, Académie des sciences

L’histoire de l’identification du chlore est complexe. Elle débute avec la découverte d’une nouvelle substance chimique par Scheele (1742-1786). Mais Berthollet, sur la base de la théorie des acides de Lavoisier, lui dénie un caractère élémentaire, ce qui conduit à un débat entre les chimistes français Gay-Lussac et Thenard et leur rival anglais Davy. L’étude de la contribution d’un personnage méconnu, Curaudau, rejetée par l’Académie des sciences, éclaire le processus de reconnaissance sociale de la découverte scientifique.

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Auteur(s) : Hugues Chabot
Source : L’Actualité chimique n°316 (février 2008) pp. 41-45
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Mots-clés : Pierre-Eugène-Marcelin Berthelot, synthèse totale

Velluz livre une notice concise et claire de la vie et de l’œuvre scientifique de Pierre-Eugène-Marcelin Berthelot.

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Auteur(s) : Chemicus (Léon Velluz)
Source : L’Actualité chimique n°22 (mai 1975) pp. 22-23
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