Dans cet article l’état supercritique est défini avec ses caractéristiques. Des données thermodynamiques sont fournies. On y découvre entre autres le pouvoir solvant exceptionnel à la source de nombreuses applications de ces fluides. Le dioxyde de carbone et l’eau sont parmi les leaders dans les applications. On pourra s’étonner des capacités de l’eau supercritique à dissoudre de façon inattendue des composés organiques. Ces fluides interviennent dès à présent dans des procédés d’extraction, de dépollution et dans des synthèses.
Source : BUP n°799 (1997), p. 613
C’est un alliage en platine à 10% d’iridium qui est choisi pour confectionner le prototype du mètre. Henri Sainte-Claire Deville au laboratoire de l’École normale est chargé de le préparer, son obtention est délicate. Le Comité des recherches préparatoires est mis en place dès 1872, des dissensions se font jours entre les membres français et donnent naissance à une correspondance riche entre différents membres comme Henri Sainte-Claire Deville et le chimiste belge Jean-Servais Stas
Source : Un prototype pour mesurer les longueurs : le mètre de 1889, BUP n°850 (2003), p. 41-50
Ce n’est qu’en 1854 qu’Henri Sainte-Claire Deville met au point la préparation chimique de l’aluminium. Il étudie les propriétés physiques et chimiques et envisage les applications pratiques. Mais ce métal est, à l’époque, un produit de luxe car son obtention est difficile et chère. En 1886, un français Paul Héroult et un américain Charles Hall préparent, séparément, l’obtention de l’aluminium par voie électrolytique, procédé encore utilisé de nos jours.
Source : Quand l’aluminium était un métal rare, BUP n°816 (1999), p. 1161-1172
C’est en 1672 qu’Isaac Newton montre que la lumière du soleil est constituée de différentes couleurs. Au milieu du XIXe siècle, Robert Bunsen et Gustav Kirchhoff mettent au point un spectroscope. Grâce à cet appareil, ils identifient des éléments atomiques et déterminent la composition du soleil et des étoiles. L’analyse spectrale est un moyen qualitatif qui permet de découvrir des éléments chimiques. Les progrès techniques entrainent la réalisation de nouveaux instruments plus performants.
Source : Isaac Newton, spectroscope, éléments atomiques, analyse spectrale, BUP n°881 (2006), p. 235-246
Ce n’est pas Alfred Nobel qui a découvert le trinitroglycérol mais c’est lui qui a trouvé la substance, le fulminate de mercure, permettant l’explosion du nitroglycérol. Puis, il met au point l’obtention de la dynamite et dépose des brevets. Cet explosif peut avoir des utilisations positives pour l’homme mais aussi négatives. C’est pourquoi lorsqu’il rédige son testament à Paris le 27 novembre 1895, il laisse sa fortune pour créer une fondation qui gèrera le capital afin que les revenus soient distribués chaque année à titre de récompense aux personnes qui ont rendu à l’humanité de grands services dans les domaines suivants : physique, chimie, médecine ou physiologie, littérature et paix.
Source : Un chimiste peu connu : Alfred Nobel, BUP n°922 (2010), p. 351-355
Fritz Haber est un chimiste allemand qui a réalisé la synthèse de l’ammoniac à partir de ses éléments. Cette synthèse est importante pour la fabrication d’engrais et d’explosifs. Il a obtenu le prix Nobel de chimie en 1918 pour avoir mis au point ce procédé. Mais pendant la première guerre mondiale, il est à l’origine de l’utilisation de gaz toxiques comme le chlore et le Zyklon B qui sera utilisé dans les camps d’extermination lors de la seconde guerre mondiale. C’est pourquoi l’attribution du prix Nobel fit scandale.
Source : Grandeur et décadence de Fritz Haber, BUP n°874 (2005), p. 613-626
Source : Essais de fabrication du sucre de raisin sous le Premier Empire, Revue d'histoire de la pharmacie, 87e année, n° 322 (1999) p. 227-234
Parmi les expériences historiques reprises dans presque tous les manuels français jusque dans les années 1970, figure l’expérience dite de Lavoisier dont une partie était présentée en expérience de cours. Cet article analyse et critique différentes descriptions de cette experience (texte et image) en explicitant les intentions de leurs auteurs et les évolutions de la chimie qu’elles révèlent (vocabulaire, théories, matériel de laboratoire, statut de la représentation graphique d’une expérience…). Comme dans le jeu qui consiste à répéter une histoire dans l’oreille de son voisin pour voir ce qu’elle est devenue après un certain nombre de transmissions, le récit s’éloigne de plus en plus du texte de Lavoisier.
Source : L’expérience d’analyse de l’air par Lavoisier - Antoine-Laurent de Lavoisier (1789) - Analyse par Josette Fournier, BibNum, www.bibnum.education.fr
Ce rapport trace l’historique des connaissances sur l’amidon en 1833, de sa transformation en produits intermédiaires (ou dextrine) et sucre et des essais d’utilisation industrielle. Parallèlement les fabrications de la bière et de l’alcool de fécule faisaient l’objet de recherches dans lesquelles s’était illustré le manufacturier Dubrunfaut. Dumas décrit les expériences d’hydrolyse de l’amidon en présence d’orge germée, réalisées par Payen et Persoz, et leurs tentatives pour isoler, de l’orge germée et d’autres semences, le « principe actif » de la transformation, qu’ils nomment diastase. Devenue le nom générique des catalyseurs biochimiques, diastase est aujourd’hui remplacée par enzyme.
Source : Rapport fait à l’Académie des Sciences, par M. Dumas, sur un mémoire de MM. Payen et Persoz, sur la diastase et la dextrine, et sur les applications industrielles de ces deux substances, Bulletin de la Société d’Encouragement pour l’Industrie Nationale n° 349 (1833) p. 230-237, disponible sur le site Cnum - Conservatoire numérique des Arts et Métiers