C’est un exploit historique. L'avion solaire Solar Impulse 2 a atterri ce mardi à Abou Dhabi, où cet avion capable de voler jour et nuit avec l’énergie solaire comme unique carburant a bouclé un tour du monde sans précédent, défi technologique autant qu’humain. (AFP)
Dans la traversée du Pacifique les batteries avaient surchauffées d'où l'atterrissage à Hawaï (on eût pu trouver pire endroit). Pendant six mois les ingénieurs ont remplacé les batteries et amélioré le système de refroidissement et de chauffage de certaines parties de l'avion pour pallier les montées et descentes rapides dans des atmosphères tropicales avec de fortes différences de température.
Bertrand Piccard et son compatriote André Borschberg, avec lequel il s’est relayé aux commandes du monoplace tout au long du périple, ont annoncé le lancement d'un comité international de technologies propres pour continuer à pousser pour une utilisation plus efficace de la technologie et de fournir des conseils aux entreprises et aux gouvernements.
En savoir plus sur les Solar Impulse 2 et la chimie
Image : Solar Impulse 2 undertakes a maintenance flight in Hawaii. Solar Impulse (Licence CC BY-NC-SA 2.0)
Le Grand Prix les Jeunes Journalistes de la Chimie récompense un concours ouvert aux étudiants journalistes, dont la Fondation de la Maison de la Chimie a confié l’organisation à MCE, Ma Chaîne Étudiante.
Onze écoles de journalisme, avec au total quinze équipes, ont participé à ce concours dont le but est de récompenser le meilleur reportage (article et interview filmée) sur un thème d’actualité lié à la science, et pour une part à la chimie, et ainsi donner une notoriété méritée au binôme le plus prometteur de la nouvelle génération de journalistes.
Pour réaliser ce reportage, quatre binômes ont été présélectionnés sur dossier parmi 45 projets par un jury de professionnels composé de :
- Madame Carole Chatelain, rédactrice en chef de Sciences et Avenir
- Monsieur Tristan Vey, grand reporter au service Sciences/Médecine du Figaro
- Monsieur Ludovic Place, directeur général de Ma Chaîne Étudiante
- Madame Danièle Olivier, vice-présidente de la Fondation de la Maison de la Chimie
Deux binômes ex-aequo ont été récompensé le 20 juin 2016 à la Fondation de la Maison de la Chimie par la remise à chacun d’eux d’un chèque de 5000 €. Les articles des binôme gagnants seront publiés par les partenaires de la presse écrite.
Découvrez tous les épisodes web et tv sur la page dédiée : http://mcetv.fr/grand-prix-jeunes-journalistes-chimie/
Vous pourrez aussi voir cette remise le mardi 28 juin à 20h25 sur MCE : http://mcetv.fr/mce-direct
Dimanche 19 juin un match décevant par son score, mais pas par ses surprises « chimiques ». Ça commence avec la pelouse, puis les maillots et enfin le ballon Beau Jeu.
La pelouse du stade Maurois de Lille n’est pas suffisamment belle selon l’UEFA, donc il faut la verdir. Repeindre son gazon c’est une mode qui nous vient des États-Unis depuis que la Californie a subi des étés très secs. C’est une société américaine qui commercialise un « law paint concentrate » qui, mélangé à de l’eau, est pulvérisé sur l’herbe jaunie. La composition est confidentielle, on sait seulement qu’elle est à base d’extraits d’algues et de tourbe, auxquels on ajoute des pigments organiques. C’est rapide, non toxique et écologique, puisque en période de sécheresse cela évite les arrosages et le gaspillage de l’eau. En France et en Europe, on utilise plutôt un chélate de fer (EDDHA, un sel de l'acide éthylènediamine dihydroxy phényl acétique) qui demande cependant plusieurs jours pour agir.
Plusieurs joueurs suisses ont dû changer de maillots, ceux–ci se déchirant avec entrain, l’avant-centre subissant trois changements. L’équipementier Puma explique qu’un lot fourni et fabriqué par un sous-traitant en Turquie est à incriminer. Il invoque lors de la fabrication des fibres, un problème de température, de pression et d’humidité. Les internautes de médiachimie.org ne sont pas étonnés car on sait grâce à « Chimie et Sport » qu’ils sont probablement en élasthanne–polyester avec l’avantage d’être élastique et doux comme « une seconde peau ». Mais certains polymères sont très sensibles à l’absorption d’eau et il faut les protéger de l’humidité lors de la fabrication.
Enfin cerise sur le gâteau, Beau Jeu notre « ballon chimique » explose lors d’un contact entre deux joueurs Griezmann et Behrami. Nous avons exposé récemment combien à lui seul il représentait une somme d’innovations. Les six pièces en polyuréthane (impranil) à la surface finement quadrillée, assemblées par soudure thermique, n’ont pas résistées aux crampons en composite carbone de notre joueur français. Une soudure a été déchirée et Beau Jeu s’est dégonflé comme une vulgaire baudruche.
Finalement n’est-il pas réconfortant que dans une compétition où tous les détails et la technologie doivent être réglés, l’incertitude du sport et l’influence humaine ont encore leurs places.
Jean-Claude Bernier
22 juin 2016
La Maison du Soleil à Saint-Véran est ouverte au public à partir du mardi 14 juin 2016.
Un spectacle unique d’observation du soleil et des expériences inédites autour du soleil : soleil et santé, soleil et physique, soleil et chimie, soleil et biologie.
Visites guidées à 14h30 et 16h ; sur réservation pour les groupes
Portes ouvertes jusqu’à fin juin 2016
Vous pouvez aussi réserver une nuit inoubliable à l’observatoire de Chateaurenard, le plus haut d’Europe.
Tel. : 06 64 93 54 11
Mail : contact@saintveran-maisondusoleil.com
L’inauguration de la Maison du Soleil aura lieu à Saint Véran le jeudi 9 juin par Monsieur Thierry Mandon, Secrétaire d'État en charge de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
La Fondation internationale de la Maison de la Chimie et Mediachimie sont partenaires de ce musée et participent à l’animation du secteur « chimie du soleil et photochimie ».
Pour les usines chimiques, le pétrole n’est pas seulement source d’énergie, c’est à 90 % une matière première. Les raffineries situées à proximité les alimentent en naphta, éthylène, propylène… qui arrivent par pipeline en flux tendus. Avec les blocages à répétition des raffineries et des dépôts pétroliers les approvisionnements sont menacés. Le 27 mai, près de 40 usines étaient à l’arrêt, soit 15 % des sites de chimie de base en France. « Le manque à gagner en termes de production est évalué à 15 millions d’euros par jour. Pour la chimie, la facture s’élève déjà au minimum à 100 millions d’euros » estime Jean Pelin, directeur général de l’UIC.
Les groupes les plus fragiles risquent gros, comme le fabricant de PVC Kem One qui s’est engagé sur de gros investissements pour retrouver de la rentabilité. Total est très touché : sur ses cinq raffineries, seule l’une produit en débit réduit, les autres sont paralysées. Dans l’hexagone, seules trois raffineries fonctionnent, appartenant à Exxon.
Si la chimie de base ne produit plus, la situation se complique en aval dans l’industrie plastique ou automobile. Les usines chimiques proposent de plus en plus pour leurs clients des produits sur mesure pour les bouteilles, l’électroménager, les carrosseries, les tableaux de bord, les plastiques d’usage… Tous les acteurs de la chaine sont très dépendants les uns des autres.
Selon l’UIC, alors que la chimie occupe le premier rang des secteurs industriels exportateurs et alors que l’activité repartait bien, ces pertes de production ne se rattraperont pas. Il faudra revoir à la baisse le chiffre prévu de hausse de 1,9 % en 2016.
Jean-Claude Bernier
28 mai 2016
NdlR : voir les contributions des présidents de l’UIC sur mediachimie.org
- Les défis d’avenir posés aux chimistes pour la protection de la santé et de l’environnement : le point de vue indutriel (Pascal Juery)
- Les entreprises de la chimie : des innovateurs au service de la lutte contre le changement climatique (Philippe Goebel)