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Mots-clés : formation, écoles d’ingénieurs, sociétés chimiques

Ce texte, d’une actualité certaine, est un plaidoyer en faveur de la formation de chimistes industriels. Les auteurs, qui n’ont aucun doute sur le rôle positif de la science dans le progrès et la civilisation : « c’est à la chimie qu’en revient la part prépondérante d’action », reconnaissent néanmoins l’existence de « révolutions malheureuses » dues à la chimie : « nous avons vu disparaître, avec la fermeture de leurs usines, la prospérité de grandes régions industrielles ».

Selon eux, le désamour des savants pour la science industrielle est responsable d’un état d’infériorité relative de la France « vis-à-vis des nations voisines et rivales ». Aucune de nos grandes Écoles ne peut fournir des chimistes susceptibles de « prendre sur l’heure la direction d’une usine » : les unes trop théoriques ; d’autres trop spécialisées ou au contraire trop généralistes ; Mulhouse devenue allemande. Comparées aux Écoles de chimie pratique et industrielles anglaises, allemandes et suisses, pilotées par des sociétés industrielles, les Écoles françaises existantes ne répondent pas à nos besoins, d’où cet appel à la création d’une École par la Société chimique.

Ressource proposée par JF *

Auteur(s) : Société chimique de Paris
Source : De la nécessité de la création d’une Grande École de chimie pratique et industrielle sous le patronage de la Société chimique de Paris, Paul Dupont imprimeur libraire, 1891, 60 pages, p. 3-15, disponible sur le site gallica.bnf.fr
Niveau de lecture : pour tous
Nature de la ressource : article