Paul Sabatier (1854-1941), né à Carcassonne, est reçu à la fois à l’École polytechnique et à l’École normale supérieure qu’il choisit. Il est reçu premier à l’agrégation de sciences physiques en 1877. Après une thèse sur les sulfures, il obtient, en 1882, un poste en physique à Toulouse et en 1884, il est nommé titulaire de la chaire de chimie générale. Il développe au sein de l’Université, au début du XXe siècle, divers instituts en chimie, électrotechnique et mécanique appliquée, agriculture. Il soutient la théorie atomique ainsi que la classification périodique de Dmitri Mendeleïev (1834-1907). Il a poursuivi pendant de longues années des recherches sur la chimie du soufre. Il va ensuite, avec Jean-Baptiste Senderens (1856-1937), mettre au point une nouvelle méthode d’hydrogénation des composés insaturés comme l’éthylène et l’acétylène en utilisant du nickel comme catalyseur. En 1901, c’est le benzène qui est hydrogéné en cyclohexane. La collaboration entre les deux chimistes cesse en 1907. Paul Sabatier reçoit le prix Nobel de chimie en 1912 qu’il partage avec Victor Grignard (1871-1935). Il précise alors sa théorie de la catalyse. De nombreuses applications des travaux sur la catalyse ont été réalisées. Paul Sabatier possédait d’autres dons : pianiste et aquarelliste. Il meurt à Toulouse le 14 août 1941.
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Source : L’Actualité chimique n°367-368 (octobre-novembre 2012) pp. 8-18
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