En astronomie, la quasi-totalité de l’information provient de la lumière et en particulier de la possibilité de décomposer celle-ci par le biais de la spectroscopie qui permet de remonter à la composition chimique des « objets » observés. L’infrarouge et les ondes radio, par exemple, donnent accès à la composition moléculaire des nuages interstellaires d’où se forment les étoiles et les planètes. De plus, la lumière joue un rôle capital dans la chimie de la Galaxie et particulièrement dans la chimie des origines de la vie.
Cet article s’intéresse aux molécules observées dans le milieu interstellaire, molécules qui sont à l’origine de la matière organique présentes dans le système solaire primitif et retrouvées dans les météorites à la surface de notre planète. La formation et l’observation précise de glaces « sales » interstellaires va mener, par le biais de leur photochimie étudiée en laboratoire, à la formation de molécules organiques complexes dont certaines comme les acides aminés, les sucres et les bases nucléiques sont considérées comme de potentielles briques du vivant. De même, des expériences de laboratoire, réalisées sur le synchrotron SOLEIL en lumière polarisée circulairement, mènent à la formation de molécules chirales présentant des excès énantiomériques, en particulier sur les acides aminés, excès que l’on retrouve effectivement dans ces mêmes météorites, permettant ainsi de valider une partie d’un scenario astrophysique plausible menant à la possibilité d’émergence de la vie sur des planètes de type tellurique, dans le cadre d’une chimie prébiotique qui reste cependant largement à définir.
Vidéo de la conférence (durée 42:14)
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Source : Colloque Chimie et lumière, 26 février 2020, Fondation de la Maison de la chimie
Niveau de lecture : pour tous
Nature de la ressource : article + conférence