Vers le milieu du IIe millénaire avant notre ère, les données archéologiques montrent que la production du verre est bien maitrisée et qu’elle s’organise en deux temps : fabrication de verre brut dans des ateliers primaires puis élaboration d’objets au sein d’ateliers secondaires. En utilisant les propriétés de cette matière, qui peut être moulée, étirée, tournée, taillée, gravée et colorée à volonté, les verriers vont alors créer une palette presque infinie de teintes, de polychromies et de formes.
Le verre va ainsi être utilisé pour imiter des pierres ou des matières précieuses et semi précieuses, plus rares ou plus difficiles à travailler : lapis-lazuli, turquoise, émeraude, aigue-marine, rubis, grenat, améthyste, corail, ambre, jais, ou encore ivoire et perles naturelles. Combinant ingéniosité et savoir-faire, les artisans verriers vont aussi imiter l’or et l’argent. La plupart de ces procédés font appel à des réactions d’oxydo-réduction d’éléments de transition (manganèse, fer, cuivre ...) et de croissance cristalline. À partir de différents exemples et en utilisant les principaux apports de l’archéométrie, nous verrons comment les verriers de l’Antiquité ont acquis, de façon empirique, la maitrise de ces phénomènes et ont inventé des recettes qui, pour la plupart, perdureront jusqu’au XVIIe siècle.
Vidéo de la conférence (durée 46:18)
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Source : Colloque Chimie et Alexandrie dans l'Antiquité, 13 février 2019, Fondation de la Maison de la chimie
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Nature de la ressource : article + conférence