La seule différence entre un cosmétique et un médicament sur la peau, ce n’est pas que l’un puisse pénétrer et l’autre pas, ce n’est pas une question de molécules, car il ne serait pas difficile d’identifier la même molécule médicamenteuse revendiquant un effet cosmétique et un effet thérapeutique dans un tout autre domaine et réciproquement, la différence est en terme de destination : le cosmétique est pour la peau saine, le médicament pour la peau malade.
Les produits contenus dans un produit cosmétique passent la barrière cutanée : les rides, la perte de tension, le teint, les tâches pigmentées (autres que les verrues séborrhéiques et les tumeurs mélaniques) sont des candidats au cosmétique. Pour agir l’actif doit au moins rejoindre le derme pour stimuler le fibroblaste et lui faire produire du collagène, de l’acide hyaluronique de l’élastine, le faire proliférer…
Aujourd'hui l’objectif est de faciliter cette pénétration en faisant un passage transcutané sélectif : éviter le passage des molécules inutiles (conservateurs…). Laisser passer les molécules actives, en les pilotant de façon à ce qu’elles atteignent leur cible, leur objectif.
La pénétration d’une molécule est suivie par deux méthodes : le passage transcutané sur des nouveaux systèmes de cellules de Franz, et la microdialyse in vitro et in vivo.
Les enjeux de la vectorisation sont importants car il faut agir avec des molécules inoffensives, en profondeur dans l’organisme, et utiliser dans la conservation des produits, des molécules qui soient s’élimineraient spontanément lors de l’application du cosmétique, soient resteraient à la surface de la peau inactifs. Les outils aujourd’hui sont là pour modéliser et suivre de tels développements.
Vidéo de la conférence (durée 42:09)
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Source : Colloque Chimie, dermo-cosmétique et beauté, 17 février 2016, Fondation de la Maison de la Chimie
Niveau de lecture : pour tous
Nature de la ressource : article + conférence