L’atelier d’Alexandrie a frappé des centaines de millions de monnaies pendant les périodes grecque et romaine en or, en argent ou en alliage cuivreux. Pour autant, les textes anciens sont presque muets sur la façon dont les monnaies étaient produites, autant que sur la manière dont elles étaient mises sur le marché. Les méthodes d’analyses de composition élémentaire développées ces dernières décennies offrent désormais la chance de connaitre l’intimité de la pièce. D’où provient le métal qui a servi à frapper les monnaies ? Quels étaient les processus métallurgiques employés lors de la confection des pièces ? Quels subterfuges les dirigeants de l’atelier monétaire d’Alexandrie ont utilisé pour produire toujours plus de monnaies ?
De sa naissance, sous la forme d’une pastille de métal vierge, jusqu’à sa frappe, en couplant l’analyse des monnaies à l’archéologie expérimentale, par exemple en frappant plusieurs milliers de monnaies dans des conditions aussi proches que possible de celles de l’Antiquité, on progresse dans la compréhension des processus de fabrication de la monnaie. Une monnaie en bronze à l’effigie de la grande Cléopâtre sera le fil rouge. Du département des Monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France, nous remonterons le temps à la recherche de l’origine de cette monnaie au milieu du 1er siècle avant notre ère, nous verrons comment la chimie nous renseigne sur les différentes étapes de sa vie.
Vidéo de la conférence (durée 32:20)
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Source : Colloque Chimie et Alexandrie dans l'Antiquité, 13 février 2019, Fondation de la Maison de la chimie
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Nature de la ressource : article + conférence