Les micropolluants, avec leurs concentrations dans l’eau de l’ordre du micro - voire du nanogramme par litre, doivent être contrôlés de façon extrêmement précautionneuse pour prévenir tout risque sanitaire. Des normes précises, fonction de la nature des polluants, ont été établies et sous-tendent un cadre réglementaire très sévère.
La variété des substances (organiques, inorganiques, pharmaceutiques) étant considérable le problème analytique posé est gigantesque. Des protocoles ont été établis pour chaque substance pour toutes les étapes du processus analytique, du prélèvement au choix et au calibrage de la méthode de mesure adaptée afin que les résultats soient robustes et validés. Des coups de projecteurs sont détaillés dans ce chapitre (couplage chromatographie - spectrométrie de masse, cas des produits organiques semi-volatils, validation pour les molécules organiques) pour faire saisir la réalité de ce travail analytique multiforme.
La purification des eaux avant recyclage fait appel à des procédés chimiques ou biochimiques, directs ou « tertiaires » (aidés par des procédés sophistiqués comme l’irradiation UV, l’adsorption, la nanofiltration, l’oxydation à l’ozone, ou même des méthodes combinées). Les sources de pollution sont si nombreuses, les polluants et leurs occurrences si divers, que tout est loin d’être couvert et que caractérisations et traitements font toujours dans les laboratoires l’objet de recherches qui couplent chimie et compréhension de l’environnement.
Source : La chimie et la nature, coordonné par Minh-Thu Dinh-Audouin, Danièle Olivier et Paul Rigny, EDP Sciences, 2012, isbn : 978-2-7598-0754-3, p. 79
Niveau de lecture : pour tous
Nature de la ressource : article