AnecdotesAnecdote : particularité historique, petit fait curieux dont le récit peut éclairer le dessous des choses.
ACTE I : Le quinquina, remède du Nouveau Monde pour une maladie de l’Ancien : légendes et réalités d’une découverte [Mots-clés] quinquina, quinine, paludisme, fièvre des marais, malaria, chloroquine Il y a maintenant plus de cinq siècles que Christophe Colomb et les conquistadors ont introduit le paludisme dans le Nouveau Monde, les Amériques. Mais le Pérou avait le remède, une substance issue de l’écorce de quinquina utilisée par les amérindiens comme tonique et pour lutter contre des fièvres. Les débuts de cette histoire ont fait l’objet de nombreux récits ou légendes contradictoires. En savoir plus
ACTE II : Le quinquina, polémiques religieuses et querelles médicales [Mots-clés] quinquina, quinine, paludisme, fièvre des marais, malaria, chloroquine Le remède a été introduit en Europe dès le début du XVIIe siècle, mais il a fait l’objet de multiples discussions et controverses sur la façon de le préparer et de l’utiliser. C’est une éternelle histoire qui n’est pas sans rappeler l’actualité de 2020. En savoir plus
ACTE III : Du quinquina à la quinine et à ses analogues ou du naturel au synthétique [Mots-clés] quinquina, quinine, paludisme, fièvre des marais, malaria, chloroquine Le principe actif du remède, la quinine, a été extraite des écorces du quinquina jaune en juin 1820 par deux pharmaciens-chimistes français, Pelletier et Caventou. Cette découverte, très importante à l’époque, est toujours d’actualité en 2020, où nous célèbrerons son bicentenaire. La quinine reste un médicament majeur pour le traitement du paludisme, qui est toujours, avec 219 millions de personnes malades et 435 000 décès en 2017, la parasitose la plus importante. De plus elle concerne majoritairement les enfants de moins de cinq ans.Depuis 1820 les chimistes ont déterminé la structure moléculaire de la quinine et ont synthétisé cette molécule naturelle relativement complexe et donc coûteuse à produire. Aussi ils se sont efforcés de préparer par la synthèse des analogues moins coûteux, dont la chloroquine objet actuellement de nombreux questionnements. En savoir plus
Les esprits libres : Jean-Baptiste Boussingault et Joseph-Achille LeBel [Mots-clés] Boussingault, LeBel, Pechelbronn, Société chimique de France, Dictionnaire de Wurtz J.-B. Boussingault (1802-1887) est considéré par les agronomes comme le fondateur de la chimie agricole. Il a pratiqué de nombreuses analyses élémentaires quantitatives de sols, d’engrais et de végétaux dans son laboratoire d’été du Liebfrauenberg. J.-A. LeBel (1847-1930) nous a laissé la théorie du carbone asymétrique (1874) et la Société chimique de France a hérité de lui ses locaux à Paris ; il était le neveu de Boussingault. En savoir plus
Les dangers du tatouage [Mots-clés] hydrocarbures aromatiques, amines aromatiques, chrome, cobalt, toxicité En France, de nos jours, des jeunes, des hommes, des femmes se font tatouer. Les tatouages réalisés sont considérés comme des œuvres d’art par la majorité des 18-24 ans. Cette pratique est très ancienne puisque Otzi, retrouvé dans les Alpes en 1991, momifié il y a 5300 ans, porte des traces de tatouage. En savoir plus
Comment un chimiste amateur confirme la pertinence de la classification de Mendeleiev [Mots-clés] Lecoq de Boisbaudran, Bunsen, Kirchhoff, spectroscope, gallium, Mendeleïev Paul-Emile Lecoq de Boisbaudran (1838-1912) reprend le négoce des spiritueux à Cognac où il est né. Il est passionné par la chimie. À ses frais, il installe un laboratoire, achète du matériel, fait preuve d’une grande habileté manuelle et d’une ingéniosité remarquable. En savoir plus
Goethe et la découverte de la caféine [Mots-clés] Friedrich Ferdinand Runge, café, caféine, Pierre Jean Robiquet, Hermann Emil Fischer Le célèbre écrivain allemand Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832) était un amateur de café. Il en buvait beaucoup afin de rester éveillé et a souhaité savoir pourquoi le café avait cette propriété. En savoir plus
Petites histoires de la chimie - La première couleur artificielle : le bleu de Prusse [Mots-clés] Dippel, Diesbach, ferrocyanure de fer (III), césium 137, thallium Au début du XVIIIe siècle, la seule teinte bleue stable est le bleu outremer obtenu à partir d’une pierre précieuse, le lapis-lazuli. Cette couleur bleu est donc très chère. Entre 1704 et 1709, selon les sources, à Berlin, Heinrich Diesbach et Johann Conrad Dippel (1673-1734) veulent préparer un colorant rouge mais ils obtiennent accidentellement une nouvelle couleur bleue. Ce bleu fut obtenu par l’action du sulfate de fer (II), (FeSO4) sur un carbonate de potassium (K2CO3) qui contenait malencontreusement un cyanure jaune. En savoir plus
3:20 Petites histoires de la chimie - La pile électrique : tout a commencé avec des grenouilles [Mots-clés] pile, Galvani, Volta, grenouille, électrodes, électrolyte, solution saline, électrolyse, électrochimie Une pile : quel nom étrange ? Quelles sont donc les « choses empilées » dans cet objet ? Pour cela, il faut remonter à la fin du 18e siècle et aux observations de Galvani sur ce qu’il appelait alors « l’électricité animale ». En savoir plus
Guillaume François Rouelle (1703–1770) un chimiste distrait [Mots-clés] cours de chimie, Jardin des Plantes, explosion, huile, esprit de nitre Guillaume François Rouelle, né en 1703 près de Caen d’une famille de cultivateurs, a entrepris des études de médecine qui l’ont rebuté à cause de la douleur des patients et il s’est alors pris d’une passion pour les manipulations chimiques et les expériences de laboratoire. Il s’est exercé auprès d’apothicaires avant de s’établir près de la place Maubert à Paris. Il avait acquis une telle réputation que Buffon l’a nommé démonstrateur de chimie au Jardin royal des Plantes médicinales en 1743. C’est lui qui a formé les chimistes de l’époque révolutionnaire (Lavoisier, Macquer, Venel, Sage…). Des philosophes (Diderot, Rousseau, Condorcet), des savants (Parmentier, Jussieu), des économistes (Turgot), des hommes d’état (Malesherbes) et des gens du monde venaient suivre ses cours de chimie qui attiraient alors une foule considérable d’auditeurs. Cuvier a dit de lui : « Rouelle était un de ces hommes qui, par une grande vivacité d'élocution, par des idées hardies, une méthode vaste et simple à la fois, savent communiquer même aux gens du monde, l'enthousiasme dont ils sont remplis pour leur art ». En savoir plus