AnecdotesAnecdote : particularité historique, petit fait curieux dont le récit peut éclairer le dessous des choses.
Le palais de la Belle au bois dormant [Mots-clés] Chevreul, laboratoire, Académie des sciences Ferdinand Fouqué (1828-1904), géologue minéralogiste, a laissé des carnets qui se trouvent aujourd’hui aux archives de l’Académie des sciences. Il y relate notamment ses démarches auprès des académiciens en vue de les convaincre de soutenir son élection à l’académie. À cette occasion il brosse de plaisants tableaux de ses rencontres. C’est ainsi qu’il dépeint la visite qu’il fit à Eugène Chevreul (1786-1889) âgé, à son laboratoire des Gobelins, « par une journée pluvieuse du mois d’avril ». En savoir plus
La chimie contre les mauvaises odeurs Guyton de Morveau (1737-1816), avocat de Dijon, se passionnait pour la chimie. Il fut l’un des premiers convaincus de la justesse des théories de Lavoisier et l’un des fondateurs de l’École polytechnique. Il est l’auteur d’un Traité des moyens de désinfecter l’air. En savoir plus
La première synthèse organique Au début du XIXe siècle, les chimistes se voient submergés par le nombre de nouvelles matières organiques qu’ils entreprennent de mieux connaitre. L’analyse progresse en particulier grâce à Gay-Lussac et Thenard, Berzelius et au tube à cinq boules que Liebig ne va pas tarder à mettre au point. En savoir plus
Le bœuf en folie [Mots-clés] Liebig, bouillon, gélatine, gaspillage Le nom de Liebig est connu de tous, et même en France. Un chimiste, allemand, connu de tous ? C’est que la soupe Liebig existe toujours. Tout supermarché la vend. En fait, il s’agissait, à l’époque, d’extrait de viande. En savoir plus
La Bérézina : quand le métal devient poussière ou la guerre sans bouton. Mythe ou réalité ? [Mots-clés] étain, formes allotropiques, armée de Napoléon, campagne de Russie C’est la Bérézina ! Cette expression caractérise une situation désespérée ou une déroute complète, mais quel est son rapport avec les boutons ? C’est l’étain, un élément connu comme un métal tendre, ductile et malléable. Il se présente sous plusieurs formes allotropiques tout comme le carbone (graphite/diamant). L’une d’elles, forme β ou étain blanc, est stable au dessus de 13 °C avec une forte densité (7,27), tandis que la forme α ou étain gris moins dense (5,77) se forme en dessous de 13°C. Lorsque de l’étain blanc est brutalement refroidi son réseau cristallin est ébranlé et les objets en étain pur tombent en poussière. Cette transformation est d’autant plus rapide que la température est basse et en dessous de −40 °C il devient très rapidement pulvérulent. C'est la «peste de l'étain» qui a été observée lors d’hivers rudes. L’addition de petites quantités de bismuth ou d’antimoine à l’étain empêche ce phénomène. En savoir plus
Ou comment les analyses chimiques servent à confondre le coupable [Mots-clés] Stas, nicotine, alcaloïdes En novembre 1850, en Belgique, au château de Bitremont, meurt d’apoplexie Gustave, Adolphe, Joseph Fougnies, le beau-frère du propriétaire Hippolyte Visart de Bocarmé (1818-1851). L'enquête montre que Bocarmé avait suivi, sous le faux nom de Bérant, des cours de chimie à l'école industrielle de Gand, afin d’apprendre à extraire l'huile essentielle du tabac. Il avait obtenu de la nicotine pure. En savoir plus
La gélatine comme substitut de la viande en période de disette [Mots-clés] bouillon d’os, bouillon de viande, marmite ou digesteur de Papin, Proust, Cadet de Vaux À la fin du XVIIe siècle Denis Papin (1647-1714) avait réussi à extraire de la gélatine des os ; il la proposait comme substitut de la viande pour les pauvres et les hospices. En 1681, protestant réfugié à Londres, il fait connaître sa marmite autoclave dans laquelle il obtient une gelée en soumettant des os dans l’eau à 120-130 °C sous pression. En savoir plus
Les feux d’artifice : des risques à contrôler [Mots-clés] corps pur, espèce chimique, expériences, Joseph Louis Proust (1754-1826) Les frères Proust, Joachim (1751-1819) et Joseph Louis (1754-1826), angevins, quittèrent tôt leur ville natale pour, dit-on, fuir des parents fort avares. Ils avaient fait de bonnes études et appris la chimie et la pharmacie avec leur père apothicaire. En 1777 ils se retrouvaient à Paris. Le cadet, appelé pour le distinguer de son père, ce qui était fréquent, par son second prénom, Louis, avait réussi par concours à devenir pharmacien de l’hôpital de la Salpêtrière. On disait « gagnant-maîtrise », il n’était pas rémunéré, mais logé et nourri, il pouvait utiliser les locaux et les ressources, produits et instruments, de l’apothicairerie de l’hôpital. En savoir plus