Avec la mise en service de la raffinerie géante de Jubail au bord du golfe Persique capable de traiter 20 millions de tonnes par an, l’actualité des medias prédit la fermeture de raffineries en France et en Europe marquées par leurs plus faibles capacités et confrontées à un marché des carburants atone. Des outils de raffinage du pétrole à la chimie, l’extrapolation est vite franchie, qui prédit la fin de la chimie en Europe. Les medias oublient que la pétrochimie et la chimie de base ne sont que des branches de la chimie et que la chimie de spécialités et la chimie des produits à haute valeur ajoutée ont des potentialités nouvelles.
En 2013 la chimie française s’est plutôt bien comportée malgré la crise avec une progression de +1,3% alors que le reste de l’industrie régressait de -1%. La chimie hexagonale a dégagé un excédent commercial de 5,8 milliards d’euros (4,1milliards d’euros en 2012). Avec des variations contrastées, ce sont la chimie minérale (+3,9%) et la chimie des savons, parfums et produits d’entretiens (+4,8%) qui sont les plus performantes.
La chimie du végétal a le vent en poupe. A terme la biomasse remplacera le pétrole. Nombre d’entreprises françaises sont bien placées : IPFEN – Axens pour le bioéthylène, Fermentalg juste introduite en bourse pour les huiles et protéines issues de microalgues, la chimie des composites pour Airbus, Air Liquide qui investit dans l’hydrogène vecteur énergétique du futur. Voilà de nouvelles opportunités et des industries qui cherchent des spécialistes.
L’innovation, le développement, les nouvelles filières de la « chimie verte », jeunes gens et jeunes filles, investissez- vous dans ces métiers d’avenir !
Jean-Claude Bernier
4 avril 2014
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