Le prix Nobel de Chimie 2013 a été décerné le 9 octobre à Martin Karplus, Michael Lewitt et Arieh Warshel qui, depuis la fin des années 1970, sont considérés comme les pionniers de la modélisation des réactions chimiques. Ils sont récompensés « pour le développement de modèles multi-échelle pour les systèmes chimiques complexes ».
Martin Karplus, austro-américain, est depuis 1995 professeur associé à l’université de Strasbourg où il dirige le laboratoire de chimie–biophysique au sein de l’Institut de Science et d’Ingénierie Supramoléculaires créé par Jean-Marie Lehn, prix Nobel 1987. C’est là qu’il a développé des modèles et logiciels de simulation qui permettent en particulier l’étude de mécanismes fonctionnels dans des ensembles biologiques : par exemple la simulation informatique de réactions catalysées par des enzymes qui régissent les réactions chimiques dans les cellules vivantes. Ce domaine de recherche pluridisciplinaire qui permet de prédire des réactions chimique inconnues est parfois dit de « chimie in silico » est utile pour les chimistes « à la paillasse » mais aussi pour les ingénieurs de l’industrie.
Alain Beretz, président de l’université de Strasbourg, et Alain Fuchs, président du CNRS, ont souligné le rayonnement et l’attractivité de la chimie en France et particulièrement strasbourgeoise à l’occasion de ce 3e prix Nobel qui distingue la cité alsacienne.
Jean-Claude Bernier
11 octobre 2013
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