Cette fiche concerne en premier lieu le calcul des salaires dans le secteur privé. Pour les rémunérations dans la fonction publique voir en fin de fiche.
Salaire brut, salaire net avant impôts, net à payer après impôts, salaire de base mensuel, salaire de base annuel, primes, rémunération variable…, il est bien difficile de s’y retrouver, surtout lorsque l’on arrive dans le monde du travail.
Le salaire de base n’est en général qu’une partie de la rémunération globale. À ce salaire de base peuvent s’ajouter un certain nombre de primes et avantages liés à la politique de rémunération de l’entreprise.
Il est traditionnellement défini comme la contrepartie du travail attendu, son montant brut est en général indiqué sur la première ligne de la feuille de paye. C’est la rémunération fixée entre l’employeur et le salarié, sans qu’elle puisse être inférieure au SMIC ou au salaire minimum conventionnel.
À noter que le salaire de base annuel n’est pas toujours le salaire de base mensuel X 12. En effet certaines entreprises rémunèrent leurs salariés sur la base d’un 13ème mois voire plus. Le salaire de base annuel deviendra donc par exemple : salaire de base mensuel X 13.
Dans une offre d’emploi, c’est en général ce salaire de base mensuel ou annuel qui est indiqué. Il est de plus précisé s’il s’agit d’un salaire brut ou d’un salaire net (c’est-à-dire après déduction des charges sociales). Lorsque rien n’est indiqué, il s’agit en général du salaire brut.
Tout d’abord il faut savoir que la grande majorité des entreprises sont rattachées à une convention collective qui définit l’ensemble des règles du droit du travail applicable à un secteur d’activité. (ex : convention collective de la chimie, convention collective de la métallurgie, convention collective du bâtiment…). Par ailleurs, on distingue en France trois catégories de salariés : les ouvriers, les ETAM (employés, techniciens, agents de maîtrise) et les ingénieurs et cadres. Le classement dans chacune de ces catégories dépend du niveau de diplôme et/ou du niveau de compétences et de responsabilités. Chaque convention collective définit pour ces catégories de salariés des coefficients rattachés aux différents niveaux d’emplois. Par exemple, dans le cadre de la convention collective de la chimie, un(e) jeune diplômé(e) d’un BTS se verra proposer un emploi de technicien(ne) au coefficient 225.
Pour obtenir le salaire minimum de base, il suffira de multiplier ce coefficient par la valeur du point de coefficient en vigueur dans l’entreprise* :
225 x valeur du point = salaire minimum de base brut |
Ainsi, le (la) nouvel(le) embauché(e) ne pourra se voir proposer qu’un salaire supérieur ou égal à ce salaire de référence au coefficient 225. Dans la convention collective de la chimie, six autres coefficients couvrent la totalité des niveaux de techniciens).
Un(e) titulaire d’un diplôme d’ingénieur(e) sera recruté(e) en tant que débutant(e) dans la catégorie « Ingénieur(e) au coefficient 350 »
*La valeur du point entreprise ne peut-être que supérieure ou égale à la valeur du point de référence de la convention collective.
C’est le résultat de :
Salaire de base + autres éléments de rémunération – charges sociales |
Au salaire de base s’ajoutent d’autres éléments de rémunération qui dépendent de la spécificité de l’activité et de ses contraintes, de l’ancienneté du salarié dans l’entreprise, de la politique salariale de l’entreprise… Ces éléments s’appliquent à titre individuel ou collectif. Ces éléments sont versés mensuellement, ou ponctuellement au cours de l’année ou à des dates anniversaires.
Sauf cas particulier, l’ensemble des éléments de rémunération est soumis aux charges sociales. Les charges sociales du salarié servent à financer, la retraite, la santé, l’assurance chômage, la famille, la formation, les accidents du travail, les maladies professionnelles, ainsi que d’autres éléments de financement de régime social. Ces prélèvements peuvent s’élever jusqu’à environ 22% du salaire brut.
Il s’agit du salaire effectivement versé après prélèvement à la source des impôts sur le revenu. Ces prélèvements sont dépendants de la situation personnelle et familiale du salarié.
Toutes ces primes s’appuient sur la règlementation, les règles en vigueur dans l’entreprise et la situation personnelle de chaque salarié.
Primes versées à titre collectif et selon les entreprises :
Primes versées à titre individuel liées à la spécificité de l’activité :
Rémunération variable
La rémunération variable concrétise le niveau d’atteinte d’objectifs individuels et collectifs de l’année précédente et est versée en une fois. Elle concerne dans certaines entreprises tout ou partie des ingénieurs et cadres et vient s’ajouter à la rémunération de base.
Intéressement et participation
L'intéressement et la participation sont deux dispositifs qui permettent d'associer les salariés à la performance de leur entreprise. Ces primes présentent l’avantage de ne pas être soumises aux charges sociales et d’être défiscalisées lorsqu’elles sont versées dans les dispositifs de plans d’épargne de l’entreprise.
Comme vous pouvez le constater, le calcul de la rémunération, même s’il peut paraître complexe, correspond à des règles bien précises que tout un chacun se doit de connaître pour être en mesure de comprendre sa situation personnelle.
Pour les enseignants dans la fonction publique on pourra se reporter aux pages relatives à leur rémunération sur le site du Ministère de l’Éducation Nationale ici [3].
Pour faire simple, le salaire d’un agent de la fonction publique se compose d’un salaire de base mensuel (obtenu en multipliant son indice majoré (indice qui est fonction de son grade, son échelon et qui évolue au cours de sa carrière) par la valeur du point d’indice (déterminé chaque année par décret du gouvernement pour l’ensemble des fonctionnaires) :
salaire de base brut mensuel = indice majoré * valeur du point d’indice
Des indemnités annuelles peuvent s’y ajouter.
Pour les enseignants ces indemnités sont par exemple l’ISOE, indemnité de suivi et d'orientation des élèves, et éventuellement des heures supplémentaires ponctuelles dites effectives (HSE) ou des heures supplémentaires régulières dites annuelles (HSA). Il existe aussi des indemnités annuelles pour les professeurs principaux, les professeurs spécialisés et ceux exerçant des missions particulières. Enseigner en réseau d’éducation prioritaire apporte aussi une indemnité supplémentaire.
Par exemple un professeur certifié venant d’être titularisé commence sa carrière à l’indice majoré 441. Le point indice au 09/04/2021 vaut 4,69 euros. Son salaire annuel brut de base s’élève à 24820 euros. Avec l’ISOE et 2 HSA son salaire annuel brut atteindra 28300 euros soit 2358 € / mois. À ce montant il faudra retrancher les charges sociales pour obtenir le salaire net.
Par comparaison un professeur agrégé venant d’être titularisé touchera en mensuel brut avec l’ISOE et 2 HSA un salaire de 2710 €/mois.
Ces salaires peuvent aussi être majorés d’une indemnité de résidence fonction du lieu d’affectation, d’une majoration familiale fonction du nombre d’enfants...
Pour connaitre la valeur du point d’indice consulter le portail de la fonction publique https://www.fonction-publique.gouv.fr/connaitre-point-dindice [4] et pour les indemnités de résidence https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32511 [5]
Pour en savoir plus, consultez sur Mediachimie :
« FAQ : Des réponses à vos questions » Rubrique « À propos des salaires [6] »
« Découverte des métiers au collège » 25 fiches métiers où les salaires sont indiqués [7]
Liens:
[1] http://www.mediachimie.org/send-friend/3496/?ajax
[2] http://www.mediachimie.org/print/print/3496
[3] https://www.education.gouv.fr/la-remuneration-des-enseignants-7565
[4] https://www.fonction-publique.gouv.fr/connaitre-point-dindice
[5] https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32511
[6] http://www.mediachimie.org/liste-faq
[7] http://www.mediachimie.org/ressources-enseignants/313/type-467?items_per_page=40