Riche en acide oléique, un acide gras mono-insaturé (oméga-9), l'huile d'olive va interagir avec la partie de duodénum qui représente le début de l'intestin grêle. Une cascade d'événements moléculaires va conduire à la sécrétion d'une substance chimique de nature protéique qui est une hormone appelée cholecystokinine ( du grec « bouger la bile »).
Le pancréas et la vésicule biliaire une fois l'ordre reçu, grâce à la cholecystokinine, vont à leur tour se mettre en position de bataille pour permettre une meilleure digestion des substances lipidiques. Des molécules dites lipolytiques, c'est-à-dire capables de permettre la digestion des lipides ingérés, sont alors déversées dans le suc gastrique.
De plus la vésicule biliaire va se mettre en contraction permettant une augmentation de la vidange biliaire, y compris de résidus de sels de cholestérol. Si cette vidange n’a pas lieu cela peut conduire, selon les individus, à des calculs biliaires. Ceci est particulièrement vrai pour des biles dites « paresseuses » ce qui permet une meilleure digestion, un bien-être, comme un contrôle physiologique du flux du cholestérol.
L'histoire ne s’arrête pas là…
Il n’est pas un hasard que la médecine d'Hippocrate citait la mélancolie (en grec : avoir la bile noire) comme un trouble majeur des humeurs. Les philosophes et scientifiques ont ultérieurement repris ce terme pour parler de la tristesse, voire de la dépression sévère. On parle aussi du colérique ou de l'irascible comme étant un tempérament bilieux ou « on se fait de la bile » lorsqu’on est inquiet.
En quoi l'huile d'olive et sa chimie pourrait avoir un impact dans de désordres psychosomatiques de ce genre ? À suivre…
Mais soyons Crétois le temps de comprendre…
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